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Les Miroirs des Princes : quand la monarchie formait des hommes d’État
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Les Miroirs des Princes : Quand la France formait ses rois selon Dieu et non selon les Lumières
Il fut un temps, pas si lointain dans l’ordre de l’histoire, où l’on n’apprenait pas à régner en lisant Le Contrat Social de Rousseau, mais en méditant les Évangiles, les Proverbes de Salomon, et les enseignements d’un sage conseiller fidèle au trône et à l’autel. Ce temps, c’est celui du Miroir des Princes, cet outil méconnu, presque oublié, que l’on pourrait croire relégué aux archives poussiéreuses du Moyen Âge, mais qui fut, en vérité, le fondement moral et politique des plus grands souverains chrétiens.
Je vous invite à redécouvrir les Miroirs des Princes : non comme une curiosité médiévale, mais comme une clef de compréhension de la grandeur française – celle que la Révolution a cherché à effacer.
Qu’est-ce qu’un Miroir des Princes ?
Le speculum principis, ou miroir des princes, est un genre littéraire apparu dès l’Antiquité tardive, mais qui prit tout son éclat dans l’Europe médiévale chrétienne. Il s’agissait d’un manuel de formation destiné aux futurs rois, ducs, empereurs et grands seigneurs. Un livre-miroir, dans lequel le prince était invité à se contempler pour mieux corriger ses défauts, renforcer ses vertus et se conformer à l’image du souverain chrétien idéal.
Ces œuvres n’étaient ni abstraites, ni idéologiques. Elles étaient concrètes, enracinées dans la foi catholique, dans la sagesse des siècles et dans la finalité sacrée de la royauté : être le lieutenant de Dieu sur terre, et non un administrateur comptable à la solde d’un « contrat social » fictif.
Un roi chrétien, non un despote éclairé
On voudrait nous faire croire aujourd’hui que le Moyen Âge fut un âge de tyrans barbares, gouvernant sans foi ni loi. Mais ceux qui ont lu le De regno de saint Thomas d’Aquin ou L’enseignement de saint Louis à son fils savent que c’est là pure calomnie.
Car les miroirs des princes ne formaient pas des despotes, mais des rois serviteurs, guidés par la loi divine et la justice. Le roi y est décrit comme un père pour son peuple, un juge intègre, un défenseur de la foi et un protecteur des faibles. Tout l’inverse de l’image moderne du politicien carriériste, du technocrate sans foi, ou du président « laïque » au service d’un État sans âme.
De Clovis à Louis XVI : l’héritage des miroirs
Depuis Clovis, roi baptisé et consacré, jusqu’à Louis XVI, martyr de la Révolution antichrétienne, la France s’est appuyée sur cette conception chrétienne et morale de la royauté. Certes, tous les rois n’étaient pas des saints. Mais l’idéal auquel ils étaient formés – et souvent rappelés – était toujours supérieur : celui du roi humble, pieux, juste et charitable.
Saint Louis, modèle parfait du roi chrétien, rédigea lui-même un miroir des princes à l’attention de son fils, futur Philippe III. Il y écrivait :
« Aime Dieu de tout ton cœur, et sois le soutien des bonnes gens et la ruine des méchants. »
Voilà une parole que ne renierait ni un père, ni un roi, ni un homme d’État véritable.
Une sagesse perdue au profit de l’idéologie
Mais tout cela, hélas, fut balayé par les philosophes des Lumières, ces soi-disant porteurs de progrès qui prétendaient vouloir libérer l’homme, mais l’ont enchaîné à la marchandise, à l’individualisme et à l’oubli de Dieu.
La Révolution de 1789, en abattant l’autel et le trône, a aussi détruit le modèle de formation des souverains. À la place, on enseigna aux futurs dirigeants les calculs politiciens, le langage du droit abstrait, et le mépris du passé. L’idéal du roi chrétien fut tourné en dérision, remplacé par l’idéal du « citoyen éclairé », ce golem républicain sans racines ni transcendance.
Pourquoi redécouvrir les Miroirs des Princes aujourd’hui ?
Parce que notre époque a besoin de chefs. Pas de gestionnaires, pas de communicants, pas de marionnettes. Des chefs. Et qu’aucun chef digne de ce nom ne peut se former sans enracinement, sans transcendance, sans exemplarité morale.
Redécouvrir les miroirs des princes, c’est :
- Replonger dans une sagesse politique millénaire, chrétienne et incarnée.
- Retrouver la véritable éducation royale, fondée sur le service et non sur le pouvoir.
- Comprendre ce que nous avons perdu avec la modernité révolutionnaire.
- Et poser les premières pierres d’une possible renaissance de l’autorité légitime, enracinée dans le bien commun, la foi et la tradition.
Quelques œuvres majeures à lire absolument
Nous vous proposons une sélection d’œuvres fondamentales pour plonger dans cet héritage oublié. Voici quelques titres incontournables :
- “L’enseignement de saint Louis à son fils” – Un joyau de sagesse paternelle et royale.
- “De regno” de saint Thomas d’Aquin – La plus grande synthèse médiévale sur le pouvoir juste.
- “Le Policraticus” de Jean de Salisbury – Défense du bon gouvernement dans un monde troublé.
- “Le Livre du Gouvernement des Rois” de Gilles de Rome – Manuel de formation princier très lu à la cour de France.
- “Le Miroir des Princes” de Gerson – Représentatif de la tradition française à la fin du Moyen Âge.
Rééduquer la France par sa propre histoire
Les miroirs des princes ne sont pas de simples livres d’histoire. Ce sont des armes de formation intellectuelle et morale, que la République a voulu enterrer. En les redécouvrant, nous œuvrons à rééduquer les Français sur leur propre grandeur, et à rouvrir les chemins d’une autorité sacrée, ordonnée, et véritablement humaine.
Ce qu’était un roi de France
La propagande révolutionnaire et plus de deux siècles construits sur ce socle bien tassé font que, depuis longtemps, plus personne en France ne sait exactement ce qu’était un roi de France, pas plus que comment ces rois étaient considérés par leurs sujets, nos ancêtres.

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