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Les six bourgeois de Calais - (siège de Calais de 1346-1347)

Date de publication
24 mai 2024

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Bonjour, connaissez-vous l’histoire des bourgeois de Calais intervenue à la suite du siège de Calais en 1346 en pleine Guerre de Cent Ans ? Non, je vous explique.

Le 1er février 1328, le roi de France Charles IV le Bel mourrait sans héritier mâle. Immédiatement un problème dynastique se présentait en terre de France. Le roi d’Angleterre Edouard III Plantagenêt revendiquait la couronne de France par sa mère Isabelle de France alors que Philippe de Valois la revendiquait par son père Charles de Valois. Dès lors une ancienne loi, la loi salique, fut exhumée interdisant à toute femme de transmettre la couronne. La question est alors réglée : Philippe de Valois devient Philippe VI de Valois le 1er avril 1328. Le 6 juin 1329, Edouard III dû rendre hommage à son suzerain le roi de France Philippe VI de Valois. Mais le roi anglais ne comptait pas se soumettre si facilement, il préparait sa vengeance.

Le 12 juillet 1346, Édouard III débarque dans le nord du royaume de France et entreprend une chevauchée dévastatrice en Normandie. Alors qu’il fit route vers Paris pour en découdre, les troupes du roi de France l’en dissuadèrent et il dû rebrousser chemin vers le Nord. C’est à ce moment que l’armée du roi de France Philippe VI de Valois subit une défaite cuisante à Crécy contre le roi d’Angleterre Edouard III Plantagenêt le 26 août 1346. La Guerre de Cent Ans est lancée. A l’issue de la bataille victorieuse de Crécy, le roi d’Angleterre poursuit sa chevauchée à travers le royaume de France.

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Le 4 septembre 1346, Edouard III s’arrête devant la ville de Calais et décide d’investir la place dans le but d’en faire le point d’entrée sur le continent. Richement fortifiée par un double rempart, il dut vite se résoudre à entreprendre un siège et installa son camp aux abords de la ville. Très vite, Jean de Vienne, le capitaine des lieux, organisa la défense de la ville. Comme les anglais s’étaient installés en prévision d’un long siège, inévitablement, arriva la question de l’approvisionnement de la ville en nourriture. Pour tenir le plus longtemps possible, Jean de Vienne décida de faire sortir de la place toutes les bouches inutiles, comprendre toutes les personnes n’étant pas en mesure de se battre : vieillards, femmes et enfants. Le 15 février 1347, le roi d’Angleterre accentua les difficultés des calaisiens en organisant un blocus à l’aide de 25 navires aux abords de la ville. Les quelques frêles embarcations qui réussissaient malgré tout à passer ne suffisaient pas à nourrir toute la population. La faim gagnait très vite les habitants qui, pour se soulager, durent se résoudre à manger les animaux, les ordures etc. Dès juin 1347, des patrouilles anglaises surveillaient le moindre mouvement ennemi, désormais, plus aucun ravitaillement ne fut possible. Acculé, Jean de Vienne écrit immédiatement au roi de France pour lui demander son aide, la vie des calaisiens était en péril. Philippe VI de Valois, averti et effondré de la situation que subissaient ses sujets, était déjà en route. Le 27 juin 1347, l’armée française était à quelques lieues de Calais, sur les hauteurs de Sangatte. Les calaisiens, voyant les armures royales briller sur les hauteurs de la ville, ne pouvaient contenir leur joie. Mais la situation était critique car la ville, extrêmement bien encerclée par les troupes anglaises, était impénétrable. Entre-temps, grâce aux deux légats pontificaux envoyés sur place, une trêve de trois jours fut conclue entre les partis. Philippe VI de Valois observait, réfléchissait, il avait en tête l’humiliante défaite de Crécy survenue un an plus tôt, et il ne pouvait se permettre une autre défaite contre l’anglais. Après avoir tenté de négocier avec le roi d’Angleterre, sans succès, jugeant la ville imprenable, la mort dans l’âme, il fit demi-tour laissant les calaisiens à leur sort.

Après onze mois de siège harassant, les Calaisiens n’ont pas d’autres issues que la reddition de la ville. Jean de Vienne demanda à s’entretenir avec Edouard III, le roi d’Angleterre, pour négocier les conditions de leur reddition à condition d’épargner la population. Le 3 août, Jean de Vienne sort de la ville pour négocier avec le représentant anglais Gautier de Masny.

Aux yeux du roi anglais, les calaisiens étaient de vils rebelles ayant osé s’opposer au roi et par conséquent, ils avaient commis un crime de lèse majesté. La sentence était donc claire : la mort de toute la population. Mais Edouard III exigea plutôt que lui soit livré six bourgeois de Calais qui devront se présenter à lui en chemise, pieds nus et la corde au cou. Il s’agissait d’un rituel de soumission classique à l’époque censé représenter une exécution symbolique. Aussitôt les troupes anglaises investissent la ville de Calais et le roi embarqua pour l'Angleterre accompagné de Jean de Vienne et de ses compagnons d’infortune. Plus tard, Philippe VI de Valois paiera leur rançon. Peu de temps après, la ville de Calais, comme beaucoup de villes d'Europe, est ravagée par la Peste noire. L’épidémie décima la toute la population de la ville et sera, quelque temps plus tard, entièrement repeuplée... d'Anglais ! Il faudra attendre l’année 1558 pour voir les Français reprendre la ville aux anglais.

Pendant de nombreux siècles, dans cette histoire propagée par les écrits du chroniqueur de l’époque Jean Froissart, la reine d’Angleterre, Philippa de Hainaut, avait été présentée comme celle qui avait sauvé la vie de ces six bourgeois Calaisiens en implorant la grâce de son royal mari. Froissart, qui avait travaillé à la cour de la reine Philippa, a sans doute voulu en faire l’héroïne de son histoire. Au XVIe siècle, Paul Émile de Vérone, humaniste italien, va populariser le texte de Froissart en présentant ces six bourgeois comme de véritables héros acceptant d’offrir leur vie pour sauver les Calaisiens et la patrie française. A défaut d’offrir leur vie, il faut reconnaître à ces bourgeois calaisiens un certain courage civil et militaire.


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