Gilles de Rais, au fil du temps, se fait maître dans le vice. En mai 1436, il entra dans la ville d’Angers, enleva le prêtre d’une paroisse, et demanda rançon pour sa libération. Le seigneur de Rais reprochait au clerc, Michel de Fontenay, d’avoir soutenu contre lui les Angevins, le roi et les Laval. Il fallut l’intervention du duc d’Anjou, de l’évêque et des maîtres de l’université pour voir le prêtre libéré des griffes du Breton. Ses poussées démoniaques gagnaient en intensité. Avec ses hommes de main, Gilles se rendit à Pallau et aux Essarts pour en découdre, il soupçonnait les châtelains de vouloir s’emparer de son château de Saint-Etienne-de-Mer-Morte. Il demande conseil à Prelati, son fidèle compagnon. Ce dernier, après avoir interrogé les démons, lui assura qu’il ne rencontrerait aucun parti ennemi. Alors ils firent demi-tour.
Le maréchal de France, présent aux côtés de sainte Jeanne d’Arc, n’était plus. Fini les grandes expéditions, les honneurs de la cour, Gilles de Rais était devenu un brigand, un brigand endetté. Ses terres étaient si éloignées les unes des autres qu’il ne pouvait convenablement les administrer. Ses besoins financiers l’ont même obligé à vendre ses terres et ses exploitations aux vignerons de sa région, leur permettant au passage de s’enrichir. La chute est proche, les procès sont imminents.
La gloire du sieur de Rais s'étiolait au fil des années et celui qui fut aux côtés de sainte Jeanne d’Arc à Orléans, sombrait dans les vices les plus macabres. La fin du grand baron breton est proche.
Les exactions du sire de Rais commençaient à se faire connaître un peu partout dans la région. Gilles, en rupture totale avec la société, multiplie les forfaits avec ses hommes. En plus de s’adonner aux pillages et aux razzias, Gilles de Rais s’intéressait beaucoup à l’alchimie et à la sorcellerie. Il rêvait de pouvoir fabriquer de l’or. Pour y parvenir, il n’allait reculer devant rien. A Angers, il acheta un livre d’alchimie à un prisonnier jugé coupable d’hérésie et tenta de lui octroyer quelques formules magiques. Une autre fois, en 1436, il recruta un orfèvre qui s’était présenté comme maître alchimiste. Gilles l’enferma dans une chambre d’auberge et lui donna un peu d’argent en contrepartie de la fabrication d’or. L’alchimiste dépensa tout en boisson et se fait expulser de l’auberge. Gilles de Rais était obnubilé par l’alchimie. Il alla partout en France et en Europe à la recherche de personnes capables de la maîtriser. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre et bien vite, des hommes malintentionnés venaient dans le pays de Rais dans l’intention de vendre leur service démoniaque. Son cousin, Gilles de Sillé, fut missionné par le sieur breton pour parcourir le monde à la recherche d’un bon alchimiste. De Sillé demanda à son tour à Eustache Blanchet, un autre fidèle de Gilles de Rais, de se rendre en Italie et à Florence dans le même but. Rapidement, Gilles de Rais fut entouré par trois mages italiens : Antoine de Palerme, François Lombard et surtout François Prelati, ce dernier était un intime des Médicis. Prelati ne connaissait rien, il était venu d’Italie avec un pauvre livre d’alchimie dans les mains dans lequel figurait quelques formules faisant appel aux démons. L’Italien menait Gilles en bateau, les trois mages n’ont jamais rien obtenu. Prelati n’était pas un novice quand, en 1438, il se présenta en Bretagne. Depuis quatorze ans déjà, l’homme pratiquait les évocations démoniaques. Le sieur de Rais, lors de ses procès, confessera avoir appelé des orfèvres, des nécromanciens et des magiciens du grand ouest capables d’entrer en contact avec le démon.
Gilles de Sillé, de son côté, affirma avoir rencontré deux femmes lui ayant confié que le seigneur de Rais n’arriverait à rien tant qu’il n’aura pas détourné son âme de l’Église. Dans les villages bretons, Eustache Blanchet, moine défroqué et confesseur du seigneur de Rais, était au courant de l’existence d’orfèvres, de forgerons qui pratiquaient la sorcellerie. D’ailleurs bon nombre d’entre eux avait été condamnés pour magie et sorcellerie. Au château de Tiffauges, les pratiques démoniaques étaient courantes. Gilles de Rais ne vivait que dans l’espoir de trouver de l’or. Ses protégés et ses serviteurs abusaient de sa folie. Prelati confia à Gilles qu’il avait tout appris d’un médecin italien qui l’avait initié en le menant dans une chambre au milieu de laquelle il dessina un cercle et posa un pot de terre en son centre. Il fait brûler de l’encens, de la myrrhe quand soudain des corbeaux lui apparurent. Prelati évoqua les démons : Barron, Oriens, Belzébuth et Bélial. L’histoire fait sensation sur Gilles de Rais. Prelati réussit à le séduire, son emprise était totale. Tout fut parfaitement décrit par Prelati lors du procès civil en 1440. Dans le même esprit que le médecin italien, Prelati emmena Gilles dans une chambre du château de Tiffauges, des cierges à la main, traça plusieurs cercles avec la pointe de son épée, alluma des charbons, jetta de l’encens, de la myrrhe et de l’aloès, puis appela les démons en prononçant des formules magiques. Même si rien ne se passa, l’opération fut inlassablement renouvelée. Gilles était fasciné par Prelati. Une autre fois, Prelati plaça Poitou, un compagnon du seigneur de Rais, au milieu d’un cercle, avec dans les mains, une lettre rédigée par Gilles, laquelle faisait appel aux démons. Un violent orage gronda si brutalement que les deux hommes s’enfuirent immédiatement.
Les frasques de Gilles de Rais commençaient à faire désordre et à apeurer toute la région. Le duché de Bretagne mena une enquête du 18 septembre au 8 octobre 1440. Plus de quarante personnes furent interrogées par le pouvoir civil. Les dépositions rejoignent celles recueillies par la justice de l’évêque, consignée par trois notaires. Les familles de victimes, qui venaient témoigner de la disparition d’un enfant, affirmaient que les enlèvements eurent toujours lieu dans les environs des châteaux du seigneur ou proches de son hôtel de la Suze à Nantes. Les parents, désabusés, n’en finissaient plus de chercher leur enfant, de questionner les habitants. Beaucoup de familles attestaient que l’enfant jouait souvent à proximité du château de Tiffauges par exemple. Parfois, l'enfant allait même mendier au château ou allait proposer ses bras pour travailler, puis disparaissait. Henriet Griart, un complice de Gilles, confessa lors de son procès que nombre d’enfants ont été pris au moment où ils venaient quémander du travail ou du pain devant le château ou devant l’hôtel. Comme le seigneur de Rais avait une réputation de protecteur des pauvres, certains parents ou enfants refusaient de croire les rumeurs qui couraient depuis longtemps sur son compte. Les procès révèleront que les enfants étaient souvent de jeunes et beaux garçons. De jours en jours, l’étau se resserrait pour Gilles et les siens, quelques-uns d’entre eux avaient préféré fuir avant d’être pris, quand d’autres préféraient tout avouer. Face à un seigneur de la trempe de Gilles de Rais, beaucoup n’osaient pas aller témoigner à la cour ducale ou épiscopale. Les proches du seigneur de Rais réussissaient à faire taire les plus téméraires.
Lors de son procès, Gilles ne pouvait dire combien d’enfants avaient été tués. Poitou, son fidèle, affirma qu’à Machecoul, les ossements d’une quarantaine d’enfants avaient été extraits d’une tour du château dans le but de les brûler. Henriet Griart parle, lui, d’une quarantaine d’enfants offerts à Gilles de Rais puis tués par ses soins. Les différents témoignages recueillis lors des procès semblent indiquer que les premiers enlèvements datent de 1432 et se poursuivent jusqu’au procès en 1440.
Comment expliquer une telle décadence ? L’homme, aidé par des forces maléfiques, était orgueilleux, ne cachant pas son goût pour la parade, le mysticisme, les passions homosexuelles, son amour de la beauté enfantine, le sadisme. Ses compagnons, lors des procès, ont témoigné de son goût à voir couler le sang de ses jeunes victimes et, comble de l’horreur, d’assister à leur agonie. Poitou, affirme lui, qu’il lui arrivait parfois de s’asseoir sur le ventre de l’une d’elle et le regardait mourir. Gilles de Rais suppliait Prelati de demander aux démons ce qu’ils voulaient, l’un d’entre eux, nommé Barron, demandait, pour obtenir de l’or, un bras ou une jambe d’enfant. Ne constatant aucun résultat probant, les membres furent rapportés au château, enveloppés dans un linge, et enterrés dans la cour du château de Tiffauges, près de la chapelle Saint-Vincent. Gilles confia que le crime de sodomie précédait toujours les appels aux démons.
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