Les guerres de religion qui ont ravagé la France au XVIᵉ siècle furent une période de tumultes, d’exactions et de passions. Parmi les épisodes les plus marquants de ce conflit entre catholiques et protestants, le siège de Paris en 1590 reste gravé dans les mémoires comme un moment à la fois tragique et héroïque. Cet épisode symbolise non seulement la volonté inflexible des Parisiens de défendre leur foi catholique, mais aussi les excès commis par les forces protestantes dans leur lutte pour imposer leur vision religieuse.
La France des années 1580-1590 était un royaume fracturé par les conflits religieux. Les guerres de religion, initiées dans les années 1560, opposaient les catholiques, majoritaires dans le pays, aux protestants huguenots, soutenus par des puissances étrangères comme l’Angleterre et les Provinces-Unies. L’assassinat du duc de Guise en 1588, chef de la Ligue catholique, et celui d’Henri III en 1589 laissèrent le trône à Henri de Navarre, chef des protestants, futur Henri IV. Cependant, son refus initial d’abjurer le protestantisme fit de lui un roi contesté par une grande partie de ses sujets.
Paris, bastion du catholicisme et siège de la Ligue, refusa de reconnaître Henri de Navarre comme roi légitime. C’est dans ce contexte qu’Henri entreprit en 1590 d’assiéger la capitale pour soumettre ses habitants et consolider son autorité.
La Ligue catholique, vue du point de vue catholique, fut une coalition religieuse et politique formée à la fin du XVIᵉ siècle pour défendre la foi catholique face à la montée du protestantisme en France. Fondée principalement par le duc de Guise et soutenue par de nombreux nobles, clercs et citadins fervents, elle se donnait pour mission de préserver l'unité religieuse du royaume, considérée comme essentielle à sa stabilité et à son salut spirituel.
La Ligue considérait les protestants comme une menace mortelle pour l'Église, le roi et la nation. Elle voyait également avec défiance les rois successifs (Henri III puis Henri IV) qui hésitaient à adopter une politique ferme contre les huguenots. La Ligue cherchait à imposer un roi exclusivement catholique, et ses membres estimaient que leur combat était légitime, car il s'agissait de défendre la vraie foi et de combattre l'hérésie.
Soutenue par l'Espagne, puissance catholique majeure, la Ligue organisa des soulèvements dans plusieurs villes, notamment à Paris, où elle bénéficia d'un fort appui populaire. Ses membres n’hésitaient pas à recourir à des méthodes extrêmes, convaincus que leur combat était dicté par Dieu. Pour eux, la Ligue était un rempart contre la fragmentation du royaume et une manifestation de leur zèle religieux face à une crise existentielle.
La population parisienne, fervemment catholique, considérait la soumission à un roi protestant comme une trahison de sa foi. La Ligue catholique, dirigée par le Conseil des Seize, un groupe de notables parisiens, organisa la défense de la ville avec une ferveur remarquable. Le peuple tout entier fut mobilisé : des barricades furent érigées dans les rues, les églises devinrent des lieux de réunion et de prières, et les prêches des curés galvanisèrent les esprits.
Les chroniqueurs de l’époque rapportent des scènes édifiantes de courage et de dévouement. Pierre de L’Estoile, témoin des événements, écrit dans son journal : « Les Parisiens, animés par leur foi, supportaient les privations avec une constance digne des martyrs de l’Église primitive. » Ces privations furent cependant extrêmes, car le blocus imposé par les forces d’Henri de Navarre affama la ville.
Le siège de Paris fut marqué par une famine dévastatrice. Henri de Navarre, bien conscient que la population parisienne était trop nombreuse pour survivre longtemps sans approvisionnement, adopta une stratégie d’étranglement. Les chroniques racontent que les Parisiens furent réduits à manger des rats, des chiens, et même des racines. Certains épisodes de cannibalisme furent rapportés, soulignant l’ampleur du désespoir.
Cependant, loin de briser leur résistance, ces souffrances renforcèrent leur détermination. Les prêtres catholiques exhortaient les fidèles à endurer ces épreuves en martyr pour la foi. L’évêque de Paris, Pierre de Gondi, parcourait les rues pour réconforter les affamés et les encourager à résister jusqu’à l’intervention divine.
Du côté des forces protestantes, les chroniques catholiques de l’époque soulignent des exactions qui choquèrent les contemporains. Henri de Navarre, bien que stratège avéré, n’hésita pas à recourir à des moyens jugés immoraux pour atteindre ses objectifs. Des villages proches de Paris furent pillés, des églises saccagées, et des populations civiles massacrées. Ces actions visaient à affaiblir la Ligue en privant la capitale de tout soutien extérieur.
Les événements survenus à Meaux, ville proche de Paris, restent emblématiques. Selon les récits catholiques, les troupes protestantes brûlèrent les églises et profanèrent les reliques des saints. Un chroniqueur rapporte : « Ils déchirèrent les images saintes et foulèrent aux pieds les évangiles, criant que Dieu était mort. » De tels actes galvanisèrent encore davantage la résistance des Parisiens, qui voyaient dans ces outrages la preuve de la justesse de leur cause.
La lutte entre Henri de Navarre et Paris ne fut pas seulement un affrontement militaire, mais également une bataille symbolique et spirituelle. Henri, bien que protestant, démontra une certaine souplesse politique en tentant de convaincre les Parisiens de sa bonne foi. Il envoya des messages promettant la tolérance religieuse et la fin des persécutions, mais ces tentatives furent rejetées par une population convaincue qu’un roi hérétique ne pouvait apporter que la ruine spirituelle.
Malgré les souffrances, Paris demeura inflexible. La Ligue catholique bénéficia du soutien de l’Espagne, puissance catholique majeure, qui envoyait des vivres et des armes pour soutenir la capitale. Ce soutien international renforça le moral des Parisiens, qui voyaient dans cette aide un signe de la providence divine.
Le siège de Paris prit fin en août 1590, lorsqu’une armée espagnole commandée par le duc de Parme menaça les positions d’Henri de Navarre, le contraignant à lever le blocus. Ce fut une victoire à la Pyrrhus pour les Parisiens, car la ville était exsangue. Pourtant, leur résistance eut des conséquences majeures : Henri comprit que la conquête de son royaume passait par la conversion au catholicisme. En 1593, il abjura le protestantisme et se fit couronner roi catholique, mettant fin à des décennies de guerre civile.
Le siège de Paris en 1590 reste un symbole de l’héroïsme catholique face à l’adversité. Les souffrances endurées par les habitants, leur résistance opiniâtre et leur foi inébranlable montrent l’attachement profond des Parisiens à leur religion et à leur ville. Les excès commis par les protestants, bien que parfois exagérés par les sources catholiques, rappellent les violences d’une époque où la foi était un enjeu existentiel.
Comme l’écrivait Sully, ancien ministre d’Henri IV : « Paris vaut bien une messe », mais pour les Parisiens de 1590, Paris valait bien plus que cela : il valait le salut de leurs âmes.
Le protestantisme fut une des plus violentes révolutions religieuses d’Europe, mais aussi sa première grande révolution politique. Rien n’a finalement pu empêcher la chute que le protestantisme avait amorcée et qui aboutit à la Révolution française. Car niant les droits de Dieu sur la société, écartant l’Église des affaires temporelles, rabaissant la puissance pontificale, brisant tout simplement le modèle du droit public chrétien, le protestantisme a bouleversé profondément la société.
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