La République se plaît à répéter que l’histoire commence avec elle. Elle balaie d’un revers de main un millénaire de monarchie chrétienne, comme si cette dernière n’était qu’un long âge d’obscurantisme. Pourtant, à ceux qui prennent la peine d’observer les figures historiques avec justesse, il apparaît au contraire que la monarchie, loin d’être une relique archaïque, fut un édifice politique et spirituel admirable, profondément enraciné, au service du bien commun. Le duc Philippe le Bon, maître de la Bourgogne au XVe siècle, en est l’illustration éclatante. Ce prince puissant, éclairé, bâtisseur et chrétien, nous offre une leçon de gouvernement et de civilisation à l’opposé du matérialisme républicain actuel.
Philippe le Bon naît en 1396, dans une Europe encore façonnée par les structures féodales, mais où se dessinent déjà les prémices des États modernes. Petit-fils de Philippe le Hardi et fils du célèbre Jean sans Peur, il hérite d’un duché de Bourgogne qui est bien plus qu’une simple entité territoriale : c’est un pôle culturel, diplomatique et spirituel majeur.
Le duché bourguignon, sous son règne, s’étend de la Flandre à la Franche-Comté, formant un État d’une cohérence remarquable, gouverné non par des bureaucrates anonymes mais par une noblesse attachée à la terre et à la foi. Ce lien charnel avec le territoire — le contraire du déracinement contemporain — est au cœur du modèle monarchique que la République a méthodiquement détruit, préférant à l’héritage une administration sans âme, où la patrie se réduit à une abstraction légale.
Sous Philippe le Bon, les villes de Bruges, Dijon, Lille ou Gand deviennent des foyers de culture où se croisent artistes, diplomates et savants. Le duc fait édifier, embellir, restaurer. L’art bourguignon rayonne, soutenu par une cour fastueuse et organisée, où chaque office a sa fonction, et où l’étiquette traduit la hiérarchie naturelle voulue par Dieu. Contrairement à la République, qui nie l’autorité comme un mal, la monarchie médiévale l’ordonne, la sanctifie et l’incarne dans un souverain responsable devant Dieu et les hommes.
Philippe fonde l’Ordre de la Toison d’or, chevalerie chrétienne dédiée à la défense de la foi et à l’honneur. Là encore, nous sommes loin du nihilisme républicain : l’Ordre n’a pas pour but d’enrichir ou de flatter des carriéristes, mais de rassembler autour d’un idéal supérieur.
Loin du mythe du despote capricieux, Philippe le Bon gouverne avec intelligence, entouré de conseillers compétents, issus de la noblesse mais aussi des villes et des milieux ecclésiastiques. Son pouvoir n’est pas arbitraire, mais articulé autour de la concertation, de la fidélité aux traditions et de la recherche du bien commun. Il pratique une forme de subsidiarité politique, laissant les provinces gérer leurs affaires dans un cadre d’unité. Une leçon d’équilibre que les régimes idéologiques ont depuis foulée aux pieds.
Sa troisième épouse, Isabelle de Portugal, joue un rôle diplomatique et politique non négligeable. Elle n’est pas cantonnée à une fonction décorative, mais incarne la complémentarité harmonieuse des sexes dans la monarchie chrétienne : le roi gouverne, la reine apaise, conseille, intercède.
Un trait marquant de Philippe le Bon, et qui devrait faire réfléchir nos contemporains, est son refus de devenir roi. Non qu’il en eût été incapable, bien au contraire. Mais il savait que le pouvoir n’est pas une fin en soi, qu’il n’a de valeur que s’il sert un ordre supérieur. Dans une époque où la République fabrique des candidats obsédés par le pouvoir pour le pouvoir, ce geste d’humilité politique apparaît comme profondément subversif.
Ce choix n’est pas une faiblesse, mais une fidélité à son rôle : il gouverne son duché comme un roi sans couronne, incarnant pleinement cette monarchie de proximité, enracinée et aimée, dont l’idée même a été éradiquée par l’idéologie égalitariste.
Le christianisme n’était pas une option privée pour Philippe le Bon. Il était l’âme même de sa gouvernance. Le souverain priait, finançait les ordres religieux, protégeait les monastères, encourageait l’éducation chrétienne. Ses décisions politiques visaient aussi le salut des âmes, pas seulement la prospérité matérielle.
Loin de l’idéal républicain d’un État "laïque" – c’est-à-dire, en réalité, hostile à toute transcendance chrétienne – la monarchie médiévale assumait que le pouvoir venait de Dieu. Le roi ou le duc n’était pas un tyran autoproclamé, mais un lieutenant du Christ sur terre, chargé de faire régner la justice, de punir le mal et de faire prospérer le bien.
En comparaison, que nous offre aujourd’hui la République ? Une société désincarnée, où l’on efface les saints des manuels d’histoire, où l’on tourne en ridicule les valeurs chrétiennes qui ont pourtant bâti la France, et où l’on proclame "laïcité" pour justifier la mise à l’écart de Dieu. Les rois de France, comme Philippe le Bon, bâtissaient des cathédrales. La République construit des centres commerciaux.
Le citoyen n’est plus qu’un individu anonyme, interchangeable, sans passé ni avenir. Là où Philippe le Bon voyait dans son peuple une communauté vivante, enracinée, hiérarchisée mais unie, la République ne voit que des masses électorales, des groupes à gérer, des segments à manipuler.
Il est urgent de relire notre histoire sans les lunettes idéologiques forgées par les hussards noirs de la République. L’œuvre de Bertrand Schnerb, professeur émérite de l’université de Lille, vient à point nommé. Dans son ouvrage monumental Philippe le Bon, le duc de Bourgogne qui ne voulut pas être roi, il dresse un portrait nuancé, fouillé, mais aussi lumineux d’un prince dont la modernité politique n’a rien à envier à nos gouvernants actuels — bien au contraire.
Ce livre n’est pas seulement une biographie. C’est un miroir tendu à notre époque, une invitation à repenser la légitimité, la justice, la grandeur d’âme et l’enracinement. Autant de mots devenus suspects dans un régime qui préfère le calcul, l’égoïsme et l’amnésie.
Philippe le Bon incarne tout ce que la République hait : l’ordre, la foi, la hiérarchie, l’honneur, la mémoire. Il représente aussi tout ce que la France pourrait redevenir si elle renouait avec ses racines. Non par nostalgie, mais par fidélité à une vérité qui transcende les siècles : un peuple ne vit que s’il est porté par une âme, et cette âme, chez nous, fut chrétienne et royale.
Le coffret "Féodalité" est une invitation à découvrir l’âge d’or du Moyen Âge à travers quatre ouvrages riches et captivants. Plongez au cœur d’une époque marquée par la foi, l’honneur chevaleresque, et les grandes figures qui ont façonné l’Europe médiévale. Ce coffret unique aborde la féodalité sous ses multiples facettes, mêlant histoire, spiritualité et société.
Je voulais vous remercier, pour vos vidéos et vos ouvrages. Vous avez permis une très ferme réconciliation entre notre Histoire Française, notre Culture et moi même qui en été totalement désintéressé. Plus qu'une réconciliation d'ailleurs, l'Histoire (recadrée délestée de toute idéologie Républicaine) est devenue une passion. Soit...ce n'est pas le plus important. Vous avez surtout contribué à ma profonde conversion vers la véritable Foi chrétienne et Catholiques. Soyez bénie. Cordialement.
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Mille mercis pour tout ce que vous faites, et lorsque le Lys reviendra en France, c’est-à-dire bientôt, vous pourrez être fier d’y avoir contribué
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