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Publié le
23/10/2024

Philippe III le Hardi : un roi de France à l’épreuve de la foi

Philippe III, dit « le Hardi » (1245-1285), est l’un des rois de France souvent éclipsé par la renommée de son père, Louis IX (Saint Louis), et de son fils, Philippe IV le Bel. Pourtant, son règne, qui s’étend de 1270 à 1285, mérite une attention particulière, notamment dans le cadre de l’histoire de la monarchie française et du catholicisme. Philippe III est un souverain profondément chrétien, un roi soucieux de l’unité du royaume et de sa stabilité religieuse. Mais il est aussi un homme confronté à des crises, notamment dynastiques et territoriales, dans un contexte marqué par la guerre, la diplomatie complexe et les rivalités européennes.

I. Contexte historique et accès au trône

Philippe III naît en 1245 à Poissy, troisième fils du roi Louis IX et de Marguerite de Provence. Bien qu’il n’était initialement pas destiné à régner, le décès de ses frères aînés le place en première ligne pour la succession au trône. Philippe accompagne son père lors de la huitième croisade, en 1270, expédition qui se soldera par la mort de Louis IX à Tunis.

C’est dans ces circonstances tragiques que Philippe accède au trône, encore meurtri par la perte de son père, le « roi saint ». Cette mort en terre étrangère marquera son règne d’une empreinte religieuse forte, renforçant la croyance que la royauté française est investie d’une mission divine. Le jeune roi prend soin de ramener le corps de son père à Paris, un geste symbolique important montrant son respect pour la piété et l’héritage familial.

À retenir : Philippe III n’était pas destiné à régner, mais les circonstances l’amènent à devenir roi après la mort de son père lors de la croisade, marquant son règne sous le signe de la foi et de la piété.

II. Philippe III : un roi pieux et soumis à l’influence de l’Église

Philippe III est profondément influencé par la figure de son père, Louis IX, canonisé quelques années après sa mort (1297). Il poursuit une politique étroitement liée à la religion, continuant à renforcer l’influence de l’Église au sein du royaume. L’un des aspects majeurs de son règne est la protection des biens ecclésiastiques et l’appui constant qu’il apporte aux autorités religieuses.

Un événement marquant est la construction de plusieurs monastères et églises sous son règne. Philippe III, avec l’appui de son épouse, Isabelle d’Aragon, encourage les fondations pieuses. Il fait aussi preuve d’une grande piété personnelle, participant régulièrement aux cérémonies religieuses et prenant soin de renforcer le caractère sacré de la monarchie française.

Dans l’esprit médiéval chrétien, le roi est le lieutenant de Dieu sur terre. Cette dimension sacrée du pouvoir royal prend une importance particulière sous Philippe III. Il voit dans son rôle non seulement un devoir politique, mais aussi une mission spirituelle.

À retenir : Philippe III est un roi profondément influencé par la foi chrétienne, poursuivant l’œuvre religieuse de son père et se consacrant à la protection et au renforcement de l’Église.

III. Un règne confronté aux défis territoriaux

Sur le plan politique, le règne de Philippe III est marqué par plusieurs conflits territoriaux. L’un des événements les plus notables est sa participation à la guerre d’Aragon (1284-1285), également connue sous le nom de Croisade d’Aragon. Ce conflit s’inscrit dans un contexte de tensions dynastiques et d’ambitions territoriales entre la France et l’Aragon.

Le pape Martin IV, proche allié de Philippe, proclame une croisade contre le roi Pierre III d'Aragon, accusé d’usurpation après son intervention en Sicile lors des Vêpres siciliennes (1282). Philippe III, soucieux de défendre les intérêts de la papauté et de renforcer l’influence française en Méditerranée, prend la tête de cette expédition. Cependant, la croisade se solde par un échec cuisant. L'armée française subit de lourdes pertes, et Philippe lui-même tombe gravement malade en Catalogne. Il meurt peu après, en 1285, laissant un royaume affaibli.

Cet échec militaire souligne les limites de l’autorité de Philippe III en matière de politique étrangère. Bien qu’il ait cherché à étendre l’influence française, ses ambitions se heurtent à des résistances locales et à des alliances complexes. Cet épisode de la croisade montre également que le roi, malgré son surnom de « le Hardi », n’a pas toujours réussi à s’imposer sur la scène internationale.

À retenir : La Croisade d’Aragon, entreprise pour soutenir la papauté, se solde par un échec, révélant les difficultés de Philippe III à imposer son autorité hors du royaume.

IV. Philippe III et son entourage familial

Philippe III est aussi marqué par son entourage familial, notamment ses deux épouses et ses enfants. Sa première épouse, Isabelle d’Aragon, avec qui il a plusieurs enfants, joue un rôle important dans la consolidation des liens avec l’Espagne. Après la mort tragique d’Isabelle en 1271, Philippe se remarie avec Marie de Brabant en 1274.

Son mariage avec Marie de Brabant suscite des tensions à la cour, notamment avec ses fils issus de sa première union. Cette rivalité se cristallise autour de la figure de Charles de Valois, fils cadet de Philippe et Marie, qui devient l’objet de toutes les attentions de la reine, au détriment de Philippe IV, le futur roi. Ces tensions familiales influenceront la succession et les relations entre les différentes branches de la famille royale.

En dépit de ces conflits internes, Philippe III parvient à maintenir une certaine unité au sein du royaume, notamment grâce à ses alliances matrimoniales. Son fils aîné, Philippe IV, épouse Jeanne de Navarre, consolidant ainsi les liens avec le royaume de Navarre et les territoires au sud de la France.

À retenir : Philippe III entretient des relations complexes avec son entourage familial, marquées par des tensions dynastiques, mais il parvient à stabiliser le royaume grâce à des alliances matrimoniales.

V. Héritage et postérité de Philippe III

Bien que son règne ait été relativement court (quinze ans), Philippe III laisse un héritage important. Si ses ambitions militaires n’ont pas toujours été couronnées de succès, il a réussi à consolider le royaume et à préserver l’intégrité des territoires acquis sous son père. Par ailleurs, il contribue à renforcer l’influence de la monarchie française en Europe, notamment en soutenant la papauté.

Philippe III est également un roi soucieux de l’administration de son royaume. Il poursuit la politique de réforme entamée par son père, visant à renforcer le pouvoir royal face à la féodalité. Il soutient l’émergence d’un appareil bureaucratique plus organisé, avec des agents royaux (baillis et sénéchaux) chargés de faire respecter les décisions du roi dans les provinces. Ce processus de centralisation marque un tournant dans l’évolution de la monarchie capétienne, en préparant le terrain pour les réformes plus radicales de son fils, Philippe IV.

Sur le plan religieux, Philippe III est reconnu pour avoir renforcé le caractère sacré de la royauté française. Sa participation aux croisades et son soutien indéfectible à la papauté montrent son attachement à la mission spirituelle de la monarchie. Il est également responsable de plusieurs fondations pieuses et d’un soutien actif aux ordres religieux, contribuant ainsi à la diffusion de la foi chrétienne dans son royaume.

À retenir : Philippe III laisse un héritage important, tant sur le plan administratif que religieux, malgré ses échecs militaires. Il contribue à la centralisation du pouvoir royal et au renforcement des liens entre la monarchie et l’Église.

VI. Une figure royale à redécouvrir

Philippe III, bien que souvent éclipsé par ses prédécesseurs et successeurs, mérite une place de choix dans l’histoire de la monarchie française. Son règne, marqué par un profond attachement à la foi catholique, est un moment clé de la consolidation de la dynastie capétienne. En tant que roi, il incarne à la fois la continuité dynastique et l’adaptation aux défis politiques et religieux de son temps.

Il est fascinant de voir comment la figure de Philippe III, pourtant discret par rapport à d’autres rois de France, contribue à l’évolution de la monarchie française. Son rôle dans la guerre d’Aragon, bien qu’un échec, montre sa volonté d’affirmer l’influence de la France en Europe. Son attachement à l’Église témoigne d’une conception sacrée du pouvoir royal, héritée de son père.

En somme, Philippe III le Hardi est un roi à la fois pieux et pragmatique, soucieux de perpétuer l’héritage de son père tout en s’adaptant à un contexte de plus en plus complexe. Son règne est un maillon essentiel dans la construction de l’État monarchique centralisé qui caractérisera la France des siècles suivants.

À retenir : Philippe III est une figure royale à redécouvrir. Son règne, bien que modeste en apparence, a posé les bases de la centralisation du pouvoir royal et du renforcement des liens entre la monarchie et l’Église.

Le règne de Philippe III le Hardi est souvent perçu comme une transition entre l’âge d’or de Saint Louis et les réformes plus audacieuses de Philippe IV le Bel. Pourtant, il s’agit d’une période clé pour comprendre l’évolution de la monarchie française, notamment dans son rapport à la religion et à l’administration.

Philippe III, roi pieux et courageux, a poursuivi l’œuvre de son père tout en faisant face à des défis politiques et territoriaux majeurs. Sa croisade contre l’Aragon, bien que marquée par l’échec, témoigne de sa volonté d’affirmer l’autorité de la France et de défendre la cause chrétienne en Europe. Enfin, son attachement à l’Église et sa participation active à la vie religieuse du royaume en font un modèle de roi chrétien, soucieux de la sauvegarde de l’âme de son peuple.

En conclusion, Philippe III a été un roi fidèle à son devoir, un roi humble et pieux, dont le règne, malgré ses épreuves, a contribué à la consolidation du royaume de France.


Bibliographie

  • Jean Favier, Philippe le Bel, Fayard, 1978.
  • Gérard Sivéry, Philippe III le Hardi, Presses Universitaires du Septentrion, 1994.
  • Joseph Strayer, The Reign of Philip the Fair, Princeton University Press, 1980.
  • Jacques Le Goff, Saint Louis, Gallimard, 1996.
  • Alain Demurger, Les Capétiens, PUF, 2000.
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