L’histoire des rois de France est jalonnée d’exemples où la souveraineté terrestre rencontre les exigences du ciel. Parmi ces figures, celle de Philippe Ier (1052-1108) demeure fascinante. Souverain dont le règne fut marqué par des conflits, des excommunications et une vie tumultueuse, il finit cependant par revenir à la foi et à l’obéissance à l’Église dans ses dernières années. Ce parcours, où la grâce divine triomphe des errements humains, illustre combien la royauté capétienne, même dans ses heures les plus sombres, demeure attachée à l’ordre divin.
Né en 1052, Philippe Ier est le fils d’Henri Ier et d’Anne de Kiev. Son prénom, d’origine grecque, est une innovation dans la lignée capétienne, marquant déjà une ouverture à l’influence byzantine et à l’Orient chrétien. Orphelin de père à l’âge de sept ans, il est sacré roi en 1059, sous la régence de sa mère et de Baudouin V de Flandre, jusqu’à sa majorité en 1066.
Dès son avènement, la royauté capétienne s’affirme sous la tutelle morale de l’Église. C’est l’époque où l’autorité pontificale, sous la réforme grégorienne, cherche à imposer une discipline rigoureuse aux princes chrétiens. Philippe Ier, bien que formé dans cet esprit, va progressivement s’en écarter.
Le long règne de Philippe Ier (1060-1108) est caractérisé par son opposition aux réformes ecclésiastiques et ses conflits avec Rome. L’un des épisodes les plus marquants est son mariage controversé avec Bertrade de Montfort. Délaissant son épouse légitime, Berthe de Hollande, il contracte une union scandaleuse qui lui vaut une excommunication par le pape Urbain II en 1095, lors du concile de Clermont.
Cette excommunication, qui prive Philippe des sacrements et remet en cause la légitimité de son règne, est un coup dur. L’excommunication des rois, bien que rare, rappelle que leur pouvoir doit demeurer soumis à Dieu. Le pape Urbain II, par ailleurs initiateur de la première croisade, voit dans cette situation une occasion d’affirmer la primauté de l’Église sur les rois temporels.
Saint Bernard de Clairvaux résumera plus tard cette nécessité en affirmant : « Le roi n’est roi que par la grâce divine, et il ne saurait s’en détourner sans risquer son salut éternel. »
En tant que roi, Philippe Ier adopte une politique pragmatique, oscillant entre consolidation du pouvoir royal et recherche d’indépendance vis-à-vis du Saint-Siège. Il poursuit l’œuvre de ses prédécesseurs en renforçant l’autorité capétienne sur les grands féodaux, bien que son règne soit marqué par des tensions avec les puissants du royaume, notamment les ducs de Normandie.
Son rapport avec Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d’Angleterre après 1066, est particulièrement complexe. Philippe soutient la rébellion des fils de Guillaume contre leur père, cherchant ainsi à limiter l’expansion normande et à préserver l’équilibre des pouvoirs en France.
Sur le plan économique, son règne est marqué par un développement urbain et un essor des marchés locaux, favorisant ainsi la croissance des villes et l’enrichissement du royaume. Toutefois, sa vie dissolue et son conflit avec l’Église affaiblissent la cohésion nationale et ternissent son image auprès de certains grands barons.
Dans les dernières années de son règne, la conscience religieuse de Philippe Ier s’éveille de nouveau. En 1104, sous l’influence des évêques et de son propre fils, le futur Louis VI, il se repent et fait amende honorable auprès de l’Église. La levée de son excommunication marque un retour à l’ordre, et, plus encore, un désir de réconciliation profonde avec Dieu.
Affaibli, conscient de sa mortalité et du jugement divin, Philippe Ier prend une décision rare pour un roi capétien : il se retire dans l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, où il meurt en 1108. Ce choix, loin d’être anodin, témoigne de sa volonté de finir sa vie sous la protection de l’Église, dans une démarche de pénitence et d’humilité.
Son fils, Louis VI, en tirera une leçon essentielle pour son propre règne, cherchant à rétablir l’autorité royale en parfaite conformité avec l’Église.
L’exemple de Philippe Ier illustre une vérité profonde : si les rois peuvent être entraînés dans les passions du siècle, leur destinée, en tant que souverains très chrétiens, les ramène toujours à Dieu. L’Église ne les abandonne pas, mais les guide vers la réconciliation et la grâce.
À travers ce parcours, Philippe Ier incarne une réalité que d’autres souverains vivront après lui : la nécessité de gouverner en accord avec la loi divine. Son histoire rappelle que la véritable grandeur d’un roi ne réside pas seulement dans sa puissance terrestre, mais dans son humilité face à Dieu et son obéissance à l’Église.
Comme le disait Saint Louis à son fils : « Aimez Dieu de tout votre cœur, car c’est le fondement de toute vraie royauté. » Philippe Ier, malgré ses erreurs, aura fini par suivre ce précieux conseil.
Féodalité et chevalerie ont mis sous nos yeux la formation et le développement de grandes institutions nationales et de mœurs saines aux fécondes manifestations. Institutions et mœurs qui ont évolué séculairement dans la voie tracée depuis leur origine : ce qu'on nomme la tradition ; mais les temps évoluèrent.
Je voulais vous remercier, pour vos vidéos et vos ouvrages. Vous avez permis une très ferme réconciliation entre notre Histoire Française, notre Culture et moi même qui en été totalement désintéressé. Plus qu'une réconciliation d'ailleurs, l'Histoire (recadrée délestée de toute idéologie Républicaine) est devenue une passion. Soit...ce n'est pas le plus important. Vous avez surtout contribué à ma profonde conversion vers la véritable Foi chrétienne et Catholiques. Soyez bénie. Cordialement.
Votre fichier audio de Saint Louis est vraiment très intéressant et passionnant. Les faits sont bien relatés et c'est très plaisant à écouter
Grâce à vos publications je me suis forgé une culture et une maitrise de l'histoire que je n'aurais pas acquis avec l'éducation nationale.
Merci !
Mille mercis pour tout ce que vous faites, et lorsque le Lys reviendra en France, c’est-à-dire bientôt, vous pourrez être fier d’y avoir contribué
Et bien juste pour vous dire que vous faites un travail formidable, saint, j'ai même envie de dire. Je n'ai pour l'instant que deux livres de votre collection mais je compte bien en ajouter d'autres prochainement. Merci car je peux, grâce à vous, approfondir sérieusement mes connaissances avec des livres toutefois très accessibles.
Merci pour votre travail ! Il est précieux !
Merci pour tout, j'adore vos livres.
Merci pour ce travail magnifique qu'est de réhabiliter l'histoire de France
Je veux vous remercier particulièrement pour votre beau et admirable travail d'excellentes publications dont notre foyer bénéficie.
J'aimerais vous remercier, car grâce à vous, je redécouvre (et étudie) avec joie la beauté de l'Histoire de la France, la grandeur de la Fille Aînée de l'Église (qui je l'espère, retrouvera ses lettres de noblesse et sa Foi).
J'ai acheté plusieurs livres de Vox Gallia à la librairie Les Deux Cités à Nancy, et je n'ai pas regretté mes achats.
Continuez à faire de si beaux livres !
Je vous remercie pour votre travail et les ouvrages passionnants proposés
Merci pour votre travail de réédition, je viens de finir le péril cathare que j'ai beaucoup apprécié. Ces lectures me font découvrir à quel point nous avons une belle et grande histoire. Merci à vous.
Merci beaucoup pour votre travail. C'est toujours un plaisir de commander un livre de votre édition !
Des livres de qualité je recommande fortement pour les passionnés d'histoire de France
impeccable pour nos jeunes à qui l'éducation nationale supprime des pans entiers de notre histoire.
Je voulais vous remercier, pour vos vidéos et vos ouvrages. Vous avez permis une très ferme réconciliation entre notre Histoire Française, notre Culture et moi même qui en été totalement désintéressé. Plus qu'une réconciliation d'ailleurs, l'Histoire (recadrée délestée de toute idéologie Républicaine) est devenue une passion. Soit...ce n'est pas le plus important. Vous avez surtout contribué à ma profonde conversion vers la véritable Foi chrétienne et Catholiques. Soyez bénie. Cordialement.
Votre fichier audio de Saint Louis est vraiment très intéressant et passionnant. Les faits sont bien relatés et c'est très plaisant à écouter
Grâce à vos publications je me suis forgé une culture et une maitrise de l'histoire que je n'aurais pas acquis avec l'éducation nationale.
Merci !
Mille mercis pour tout ce que vous faites, et lorsque le Lys reviendra en France, c’est-à-dire bientôt, vous pourrez être fier d’y avoir contribué
Et bien juste pour vous dire que vous faites un travail formidable, saint, j'ai même envie de dire. Je n'ai pour l'instant que deux livres de votre collection mais je compte bien en ajouter d'autres prochainement. Merci car je peux, grâce à vous, approfondir sérieusement mes connaissances avec des livres toutefois très accessibles.
Merci pour votre travail ! Il est précieux !
Merci pour tout, j'adore vos livres.
Merci pour ce travail magnifique qu'est de réhabiliter l'histoire de France
Je veux vous remercier particulièrement pour votre beau et admirable travail d'excellentes publications dont notre foyer bénéficie.
J'aimerais vous remercier, car grâce à vous, je redécouvre (et étudie) avec joie la beauté de l'Histoire de la France, la grandeur de la Fille Aînée de l'Église (qui je l'espère, retrouvera ses lettres de noblesse et sa Foi).
J'ai acheté plusieurs livres de Vox Gallia à la librairie Les Deux Cités à Nancy, et je n'ai pas regretté mes achats.
Continuez à faire de si beaux livres !
Je vous remercie pour votre travail et les ouvrages passionnants proposés
Merci pour votre travail de réédition, je viens de finir le péril cathare que j'ai beaucoup apprécié. Ces lectures me font découvrir à quel point nous avons une belle et grande histoire. Merci à vous.
Merci beaucoup pour votre travail. C'est toujours un plaisir de commander un livre de votre édition !
Des livres de qualité je recommande fortement pour les passionnés d'histoire de France
impeccable pour nos jeunes à qui l'éducation nationale supprime des pans entiers de notre histoire.