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Publié le
16/06/2025

La Ligue catholique face à Henri IV

La montée sur le trône de France d’Henri de Bourbon, futur Henri IV, marque une rupture décisive dans l’histoire des Guerres de Religion. Fils du roi Antoine de Navarre et de Jeanne d’Albret, il hérite d’une couronne affaiblie par des décennies de conflits entre catholiques et protestants. Pour la puissante Ligue catholique, animée par la Maison de Guise et soutenue par le pape et l’Espagne, l’accession d’un prince huguenot au trône représentait une véritable subversion de l’ordre social et religieux. Cet article, résolument contre-révolutionnaire et attaché à la doctrine catholique traditionnelle, restitue le point de vue de la Ligue et analyse les conséquences qu’aurait pu avoir une France dirigée par un roi protestant.


Les Guerres de Religion

La France déchirée par la foi

Depuis la deuxième moitié du XVIe siècle, la France est le théâtre d’affrontements sanglants entre catholiques et protestants. Les guerres se succèdent (1562–1598), opposant la royauté, souvent oscillante, à différentes factions. La paix d’Amboise (1563) puis l’édit de Beaulieu (1576) et l’édit de Poitiers (1577) tentent de rétablir la concorde, sans succès durable. Dans ce contexte, la Ligue catholique se restructure pour défendre la religion romaine face à une hérésie en pleine expansion.

La Ligue catholique : origines et idéaux

Fondée en 1576 par Henri Ier, duc de Guise, la Sainte Ligue s’apparente d’abord à une coalition de seigneurs catholiques. Elle prône un retour à l’orthodoxie, la réforme de l’Église selon le concile de Trente, et se dote d’un appareil militaire impressionnant. Sous l’influence de l’Espagne et du pape Grégoire XIII, elle devient rapidement capable de défier le pouvoir royal. Son mot d’ordre : « Religion d’abord, roi ensuite ».

Les ambitions des principaux protagonistes

  • Charles de Lorraine, duc de Mayenne : frère cadet d’Henri Ier de Guise, il succède à son aîné et devient le chef de la Ligue après l’assassinat du duc de Guise en 1588. Il vise le contrôle effectif de la France, au nom de la défense catholique.
  • Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur : gouverneur de Bretagne, il entend transformer sa province en royaume vassal, allié à l’Espagne, tout en imposant la foi catholique.
  • Le pape Sixte-Quint et l’Espagne : financent et conseillent la Ligue pour contenir l’influence protestante.

L’accession difficile d’Henri IV

La mort d’Henri III et la vacance du pouvoir

Le 1er août 1589, l’assassinat d’Henri III par Jacques Clément, moine ligueur, laisse le trône à Henri de Navarre, chef des protestants et héritier direct par la loi salique. Pour la Ligue, il s’agit d’un sacrilège : « Comment un hérétique peut-il être roi de ce royaume ? » s’insurgent les pamphlets publiés à Paris.

Les oppositions de la Ligue

Dès l’annonce de l’accession, Paris se soulève. Les édits d’excommunication de Henri IV se multiplient. Les États généraux de Blois (1592–1593), convoqués par Mayenne, déclarent la couronne vacante et envisagent d’élire un roi catholique, voire de proposer le trône au cardinal de Bourbon, oncle d’Henri, enfermé à la Bastille. La Ligue prône la « régence perpétuelle » jusqu’à la conversion du roi.


Peur d’une France protestante

Ligue catholique contre une gestion protestante de la France

Pour les ligueurs, la gestion politique et ecclésiale d’Henri IV aurait risqué de faire de la monarchie absolue un instrument au service du protestantisme. Ils redoutent :

  • L’instauration du culte réformé dans les cours et les principales places fortes.
  • L’affaiblissement du clergé catholique, jugé laxiste et complice.
  • Une possible alliance avec l’Angleterre et les Provinces-Unies, aux dépens de la papauté.

Propagande et mobilisation catholique

Les catholiques utilisent tous les moyens de communication de l’époque : placards, sermons dans les églises, tracts anonymes. On y lit que « le roi hérétique ne peut garantir la paix des âmes » ou que seul un roi catholique est « lieu‐tenant du Christ ». Les processions publiques à Paris, Lyon et Bordeaux deviennent des manifestations politiques, exigeant l’extermination de l’hérésie.


Conséquences potentielles d’un roi protestant

Scission religieuse et division armée

Si Henri IV n’avait pas abjuré en juillet 1593, la France aurait pu demeurer divisée entre une moitié sud, fidèle au jeune souverain protestant, et une moitié nord, sous la coupe de la Ligue et de l’Espagne. Chaque province aurait conservé ses propres armées et ses forteresses, transformant le royaume en confédération militaire instable.

Exemples de royaumes européens

  • Angleterre et Écosse : La régence de Marie Stuart, catholique, aboutit à des guerres civiles et à l’intervention étrangère. Un parallèle qui alertait les ligueurs français : « Qui veut que l’histoire anglaise se répercute en France ? »
  • Pays-Bas espagnols : Le soulèvement contre Philippe II illustre les risques de grandes féodalités religieuses face à un pouvoir central protestant.

Un moment charnière de notre histoire.

L’accession au trône d’Henri IV représente un moment charnière de l’histoire de France : l’affrontement entre un prince protestant et une Ligue catholique déterminée à préserver l’ordre catholique. Pour les ligueurs, l’hérésie était non seulement une menace spirituelle, mais aussi une dangereuse idéologie politique susceptible de déchirer le royaume. L’abjuration de Henri IV met fin à cette crise en 1593.

Henri a changé de confession pas moins de six fois

On lui prête souvent cette réplique devenue mythique : « Paris vaut bien une messe », qui illustrerait son renoncement au protestantisme en 1593 pour embrasser le catholicisme – un geste qu’il qualifia lui-même de « saut périlleux ». À ce moment-là, Henri IV, déjà souverain depuis quatre ans, cherche avant tout à calmer une France agitée par les ligueurs. Pourtant, non seulement il n’a probablement jamais prononcé ces mots, mais cette formule tend à réduire son parcours religieux à un simple calcul politique. Or, sa correspondance témoigne d’un homme profondément croyant et formé à la théologie. Certes, il a bien basculé entre catholique et calviniste à six reprises : né dans la foi romaine, il est d’abord élevé dans le calvinisme par sa mère, reconverti quelques mois par son père, retourné au protestantisme après le décès de celui-ci, forcé d’abjurer pour échapper au massacre de la Saint-Barthélemy, puis redevenu huguenot avant d’abjurer de nouveau « pour satisfaire le vœu général de mes sujets catholiques ». Autrement dit, ses volte‑faces relèvent moins d’un manque de conviction que des exigences de la raison d’État, chacune d’elles représentant un véritable déchirement pour le prince.


Références et sources

  1. Pierre de L’Estoile, Journal de Henri IV, éd. François Belleforest, Paris, 1592.
  2. Georges Livet, Histoire de Henri IV, Perrin, 1956.
  3. Roland Mousnier, La Ligue catholique en France, Fayard, 1983.
  4. Diarmaid MacCulloch, La Réforme protestante, Albin Michel, 2005.
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Le protestantisme fut une des plus violentes révolutions religieuses d’Europe, mais aussi sa première grande révolution politique. Rien n’a finalement pu empêcher la chute que le protestantisme avait amorcée et qui aboutit à la Révolution française. Car niant les droits de Dieu sur la société, écartant l’Église des affaires temporelles, rabaissant la puissance pontificale, brisant tout simplement le modèle du droit public chrétien, le protestantisme a bouleversé profondément la société.

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