Le peuple de Paris, au XVIIe siècle, est très religieux. Il ne discute pas. Quelques rares esprits qu’on appelle « libertins », peuvent mettre en doute, sous une forme d’ailleurs prudente, les principes, ils n’ont aucune influence. La Sorbonne, le Parlement et le bourreau ont tôt fait de les faire taire. Un contemporain écrit :
Je n’ai jamais vu un peuple plus dévot, prêtres plus retenus, clergé plus réglé et religieux donner meilleur exemple. Le peuple fréquente les églises avec piété. Les marchands vont demander à Dieu que leur négoce prospère. Il n’y a que les nobles et les grands qui y viennent pour se divertir, pour parler et faire l’amour et l’on voit quelquefois des hommes qui y entrent avec des bottes !
Un contemporain
Mais chez les nobles et les grands c’est plutôt effet de légèreté que mauvaise intention. En général, même les gens du temps se comparant à ceux qui les ont précédés se disent très fiers du progrès qu’ils ont réalisé dans la pratique de leur religion par rapport à leurs ancêtres. L’auteur d’un certain libelle La Chasse au vieil grognard de l’antiquité ne cache pas son dédain au sujet du peu de piété que montraient les hommes du Moyen Âge, qui se contentaient, dit-il, d’une petite messe basse les jours de fêtes, méprisaient les vêpres, ne se confessaient qu’une fois l’an, et « encore fallait-il leur dire leurs péchés », se bornaient chichement à l’offrande à « tirer de leur bourse un tournoi fricassé », n’allaient au sermon qu’aux grandes fêtes carillonnées et le soir de Noël, se rendaient à la messe de minuit seulement « pour y dormir sur la paille que l’on mettait aux églises », ou chanter à tue-tête quelque vieux noël peu convenable comme celui qui commence par : Viens çà ! Gros Guillot, et, après la messe, aller « se saouler » et dormir jusqu’au jour à midi. Non ! Les sujets du roi Louis XIII ont maintenant plus de tenue ; leur foi est plus correcte ! Ce serait même de cette époque que daterait l’expression de « foi de charbonnier », venue de l’histoire du diable déguisé en docteur de Sorbonne entrant dans la cabane d’un charbonnier pour le tenter et lui disant :
Que crois-tu ? — Je crois ce que croit la sainte Église. — Et que croit la sainte Église ? — Elle croit ce que je crois !
Charbonnier
Et le diable ne pouvant rien tirer de plus du bonhomme s’en serait en allé en pestant contre les simples qui s’avisent de croire sans examen !
De fait, la religion, universellement admise, est étroitement mêlée à toutes les manifestations de la vie du temps. Dans ces innombrables petites rues étranglées et tortueuses où les églises, qui se rencontrent à chaque pas, couvrent, à toute heure, du bruit de leurs cloches nombreuses les fracas de la rue, nobles, bourgeois, marchands, artisans, petit peuple, se retrouvent chaque dimanche et chaque fête, confondus sous les vieilles voûtes des nefs séculaires, chantant les mêmes airs, respirant le même encens, éprouvant les mêmes émotions que depuis des centaines d’années ont ressenti leurs aïeux, et créant ainsi entre eux comme une « communion » tranquille dans laquelle ils se reposent paisiblement avec le sentiment de l’absolu.
Combien y a-t-il d’églises à Paris ?
Les chiffres des statistiques varient en raison du grand nombre de chapelles et oratoires qu’on ne sait s’il faut ou non faire figurer dans la liste. D’après un tableau des Noms des églises, chapelles, collèges… du temps, il y aurait, sous Louis XIII, soixante deux églises, vingt-sept couvents, quarante-neuf collèges. Une nomenclature conservée au British Museum et publiée par Julien Havet, donne quarante et une églises pour la rive droite (la ville), vingt pour la Cité, dix-neuf pour la rive gauche (l’Université), quatre pour les faubourgs, en tout quatre-vingt-quatre. Mais un voyageur venu en 1599, Thomas Platter, en a compté cent trente-neuf. Que de petites chapelles en effet, çà et là, brouillent les comptes ! Saint-Benoît-le-Bétourné, Saint-Denis-du-Pas, Saint-Blaise, la chapelle de Braque, celle des orfèvres, de Saint-Michel dans le Palais, Sainte-Égyptienne, etc. !
En revanche, on est un peu surpris dans ces statistiques du petit nombre relatif de couvents mentionnés et cependant il semblerait, à première vue, pour reprendre un mot du même Platter :
qu’il n’y ait pas d’ordre de religieux ou de religieuses existant dans les pays catholiques qui ne se vît représenté dans cette ville, du moins, on me l’a dit.
Le sujet était vaste. Il fallait se borner. Laissant de côté ce qui concernait la Cour et le Louvre dont nous avons parlé ailleurs. Nous avons essayé de donner ici une idée un peu claire de ce qu'était Paris au temps de Louis XIII, le cadre de la ville, l'aspect de ses rues, l'existence des habitants.
Je voulais vous remercier, pour vos vidéos et vos ouvrages. Vous avez permis une très ferme réconciliation entre notre Histoire Française, notre Culture et moi même qui en été totalement désintéressé. Plus qu'une réconciliation d'ailleurs, l'Histoire (recadrée délestée de toute idéologie Républicaine) est devenue une passion. Soit...ce n'est pas le plus important. Vous avez surtout contribué à ma profonde conversion vers la véritable Foi chrétienne et Catholiques. Soyez bénie. Cordialement.
MeiKenSa
Votre fichier audio de Saint Louis est vraiment très intéressant et passionnant. Les faits sont bien relatés et c'est très plaisant à écouter
Vincent
Grâce à vos publications je me suis forgé une culture et une maitrise de l'histoire que je n'aurais pas acquis avec l'éducation nationale. Merci !
Mathieu
Mille mercis pour tout ce que vous faites, et lorsque le Lys reviendra en France, c’est-à-dire bientôt, vous pourrez être fier d’y avoir contribué
André
Et bien juste pour vous dire que vous faites un travail formidable, saint, j'ai même envie de dire. Je n'ai pour l'instant que deux livres de votre collection mais je compte bien en ajouter d'autres prochainement. Merci car je peux, grâce à vous, approfondir sérieusement mes connaissances avec des livres toutefois très accessibles.
Kazed
Merci pour votre travail ! Il est précieux !
Julien Epr
Merci pour tout, j'adore vos livres.
G France
Merci pour ce travail magnifique qu'est de réhabiliter l'histoire de France
Aleck Hzrd
Je veux vous remercier particulièrement pour votre beau et admirable travail d'excellentes publications dont notre foyer bénéficie.
Mimi Perreault
J'aimerais vous remercier, car grâce à vous, je redécouvre (et étudie) avec joie la beauté de l'Histoire de la France, la grandeur de la Fille Aînée de l'Église (qui je l'espère, retrouvera ses lettres de noblesse et sa Foi).
Malika
J'ai acheté plusieurs livres de Vox Gallia à la librairie Les Deux Cités à Nancy, et je n'ai pas regretté mes achats.
P. Deminion
Continuez à faire de si beaux livres !
Nicolas Legen
Je vous remercie pour votre travail et les ouvrages passionnants proposés
Luc Brunel
Merci pour votre travail de réédition, je viens de finir le péril cathare que j'ai beaucoup apprécié. Ces lectures me font découvrir à quel point nous avons une belle et grande histoire. Merci à vous.
P. Renaud
Merci beaucoup pour votre travail. C'est toujours un plaisir de commander un livre de votre édition !
Jan Brewen
Des livres de qualité je recommande fortement pour les passionnés d'histoire de France
Jean-Philippe Borel
impeccable pour nos jeunes à qui l'éducation nationale supprime des pans entiers de notre histoire.
Patricia Rosenthal
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