Nombre d’auteurs retracent le tableau de la triste situation des peuples infortunés vivant aux IXe et Xe siècles. Ils sont opprimés de tous côtés : au Nord et à l’Ouest les Normands ; au Sud les Sarrasins; à l’Est les Hongrois ! Quarante-sept incursions des pirates scandinaves demeurent enregistrées par les chroniqueurs alors que bien d’autres, moins importantes, ne laissent aucune trace dans l’histoire Ces pirates remontent les fleuves : la Seine, le Rhin, l’Elbe, le Weser ; ravagent les riches vallées ; saccagent villes, bourgs, villages; massacrent hommes, femmes, enfants.
En Bretagne, plus peut-être que partout ailleurs, ces descentes de bandes armées ont un caractère violent. L’intérieur des terres devient un désert et l’empreinte profonde de ces désastres reste longtemps marquée sur le sol de l’Armorique. Un trouble indicible envahit les habitants de ces diverses contrées ; ils ne peuvent se livrer aux travaux de la culture. Trois fois les rois de la mer, conduits par Rollon, assiègent Paris, dévastent les environs. Trois fois leurs efforts deviennent inutiles, grâce au courage des défenseurs de la cité naissante.
« Enfin, dit Félibien, les François ennuyez de se voir tous les jours exposez à la barbarie des Normands, se résolvent d’acheter la paix, quelque honteuse qu’elle puisse être à la nation. Le Roy Charles demande une seconde trêve de trois mois, pendant laquelle il a avec Rollon une entrevue à Saint-Clair-sur-Epte, où se fait le fameux traité par lequel une partie de la Neustrie est cédée aux Normands, en fief de la couronne de France ».
Rollon reçoit le baptême (912) ; la plupart de ses compagnons imitent cet exemple, et, ajoute le vieil historien parisien : « ils montrent autant d’ardeur à réédifier les lieux consacrez à Dieu qu’ils avoient auparavant marqué de fureur à les destruire ».
Au sud, les Sarrasins venus de Sicile, infestent l’Aquitaine, la Septimanie, la Provence ; ils apparaissent comme des nuées chargées d’orage sur les côtes de la Méditerranée ; les rives du Rhône pénètrent parfois dans le Dauphiné, le Rouergue, le Limousin. C’est une série d’agressions ne donnant aucun répit aux populations. Ces envahisseurs établissent près de la mer, au sein de montagnes escarpées, de nombreux centres fortifiés. Ils sortent de ces repaires et mettent à contribution les villes italiennes du littoral. Il faut arriver à la fin du Xe siècle (972-973) pour voir Guillaume, comte de Provence, disperser ces bandes sanguinaires.
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À l’est, des guerriers nomades (Madgyars ou Hongrois) descendus des plateaux de l’Oural, ayant des affinités avec les races finnoises, pénètrent par la vallée du Danube, parcourent la Germanie, le nord de l’Italie, l’Alsace, la Flandre, la Lorraine, la Franche-Comté ; ils menacent Reims et arrivent jusqu’en Berry. Venus les derniers, ces envahisseurs ne sont pas les moins terribles, divisés en petits escadrons, habiles à lancer les traits, aussi prompts à l’attaque qu’à la retraite, ils exercent maints ravages. Pavie est brûlée avec ses quarante-trois églises. Ce que souffre alors la Bourgogne ne saurait être comparé qu’aux scènes d’horreur marquant, au Ve siècle, le passage d’Attila. Vaincues une première fois par Henri, dit l’Oiseleur (933), ces hordes sont écrasées en 955 sur les bords du Lech par Othon Ier, à la tête de toutes les forces de l’Allemagne.
Moins de cinquante ans après, le pape Silvestre II (le français Gerbert) érige en métropole la ville de Gran et envoie la couronne royale au chef de ces hongrois convertis, Étienne Ier, que l’église place plus tard au nombre de ses saints. En dehors de ces fléaux, de grandes luttes accroissent les ruines invasions multiples des Danois en Angleterre ; envahissement de ce pays par les Normands qui, enivrés d’orgueil à la suite de leur victoire, accablent les vaincus d’extorsions et d’outrages. Rivalité des souverains germaniques et des successeurs français de Charlemagne. Mainmise effective de l’Allemagne sur une partie des provinces italiennes, conquête du sud de cette péninsule par les guerriers venus de la Normandie, compétitions perpétuelles entre les rois de France et d’Angleterre.
Guerres séculaires afin de chasser les Maures d’Espagne. Les petits royaumes chrétiens d’Aragon, de Léon, de Navarre, de Castille, trop souvent divisés, perdent en querelles intestines des forces si nécessaires pour repousser l’ennemi commun. En France, après un siècle et demi de calme relatif, la bataille de Crécy (1346) inaugure une nouvelle ère de combats. Toutes ces luttes ont un caractère atroce ; au milieu du XIIe siècle, Frédéric Barberousse se signale par sa cruauté et livre Milan aux représailles des cités voisines : cette ville disparaît presque entièrement. Les principautés de l’Italie ne se soutiennent que par la force, elles soldent des mercenaires, bientôt changés en bandits.
Au nord, Philippe-Auguste (1184) combat les routiers du Brabant, réunis en corps d’armée et qui désolent les campagnes. Du reste, au Moyen Âge, il est de principe que les garnisons en temps de paix, aussi bien que les troupes durant la guerre, vivent aux dépens du pays qu’elles occupent. En présence de ces invasions, de cette absence complète d’ordre, chacun pourvoit à sa sûreté personnelle. La terre se couvre de châteaux, d’enceintes fortifiées. Les habitants concourent à élever ces tours, ces donjons dans lesquels ils trouvent souvent une protection et un appui ; parfois, hélas! ces demeures deviennent aussi un asile pour le brigandage.
Livrés à eux-mêmes, grisés par leurs forces, n’obéissant à aucun pouvoir central, les seigneurs ne se fient qu’à la lance et à l’épée. À tout instant éclatent des guerres privées, les paysans sont livrés sans défense aux hommes d’armes. Comme l’écrit A. Luchaire (Manuel des institutions françaises, in-8, 1892, p. 228),
« on peut dire que la loi du monde féodal est la guerre, sous toutes ses formes. La guerre constitue l’occupation principale de cette aristocratie remuante qui détient la terre et la souveraineté. Les habitudes invétérées d’une race militaire, la haine de l’étranger et du voisin, le choc des droits mal définis, des intérêts et des convoitises, aboutissent perpétuellement à des luttes sanglantes, où chaque seigneur a pour ennemis ceux qui l’entourent ».
Le droit de guerre qui sous les deux premières races appartient au roi avec l’assentiment des grands, cesse, dès le milieu du IXe siècle, d’être une prérogative royale, et les seigneurs usurpent alors le droit de vider leurs querelles par les armes : « Nous ne pouvons au XIXe siècle, dit Boutaric, nous faire qu’une idée imparfaite des fléaux accompagnant cet état de choses ». Ceci n’est rien encore; des hommes couverts de fer, retranchés dans leurs forteresses, osent se montrer les oppresseurs des pèlerins, des marchands, de tous ceux qui passent à portée de leur tanière.
Je voulais vous remercier, pour vos vidéos et vos ouvrages. Vous avez permis une très ferme réconciliation entre notre Histoire Française, notre Culture et moi même qui en été totalement désintéressé. Plus qu'une réconciliation d'ailleurs, l'Histoire (recadrée délestée de toute idéologie Républicaine) est devenue une passion. Soit...ce n'est pas le plus important. Vous avez surtout contribué à ma profonde conversion vers la véritable Foi chrétienne et Catholiques. Soyez bénie. Cordialement.
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