Frais de port offerts dès 60€
Paiement 100% sécurisé
Livraison dans le monde entier
Fabriqué en France
  • Frais de port  offerts dès 60€
  • Paiement 100% sécurisé
  • Livraison dans le monde entier
  • Fabriqué en France
0
0,00  0 article

Votre panier est vide.

Effectuer une recherche
Recherche
Produits sur le même thème
kit crucifix sos calvaires
Kit Crucifix Particulier
Alain-Pascal-intelligence-du-christianisme-Tome-1
L’Intelligence du Christianisme, Tome 1 “L’Humanité en quête de Dieu”
Que la croix demeure ! SOS Calvaires au secours du patrimoine
Mémo des saints de France
Les trésors des Testaments de St Remi, Charlemagne, St Louis, Louis XVI
Publié le
20/11/2023

L'Affaire de l'Hôpital Général

24 mai 1749 : L'Affaire de l'Hôpital général

L'Affaire de l'Hôpital Général

Nous sommes au milieu du dix-septième siècle et le Royaume de France est ravagé par les guerres civiles. Mendiants et miséreux de la campagne, ayant été victime des malheurs de la guerre, affluent vers les villes, lieu d'acheminement des subsistances. Causant ainsi, de nombreux troubles à l'ordre public. Mais des opportunistes feignant le mal et la pauvreté, s'agrègent aux véritables nécessiteux, abusant abondamment de la charité publique. Sévissant à la cour des miracles, baptisée ainsi en l'honneur de ces odieux profiteurs. Ces derniers, recouvrent santé, dès que la situation se gâte. Ainsi, nous voyons, boiteux courir et aveugles trouver miraculeusement leur chemin.

L'organisation de ces escrocs se portant si bien, qu'elle ne manqua pas de prospérer. Seulement, la police ne l'entendait pas ainsi et la réponse du Lieutenant Général ne se fit pas attendre.

« Le dernier sorti sera pendu ! » S'écria-t-il, au milieu de la place de fortune. La cour s'en trouva nettoyé dans l'instant. Il est vraisemblable qu'il n'eût aucun pendu. La cour ayant été fermée à la suite de l'événement, ne régla le problème de la mendicité pour autant. Cette histoire fut prétexte trouver, pour insinuer que tout mendiant n'est que simulateur. Thèse défendue par la société secrètement organisée, appelée, Compagnie du Saint Sacrement.

Le nom de leur secte secrète peut sous-entendre l'implication de l'Église, ou bien la présence des membres de l'autorité ecclésiastique, que nenni. Cette compagnie composée de Hauts magistrats, de magistrats, de grands bourgeois et de princes, prétendent deux choses : la première, pouvoir débarrasser les rues des mendiants par leur projet nommé l'« Hôpital Général ».


La seconde, la nécessité de se cacher pour faire le bien, raison pour laquelle cette dernière, s'organise en société secrète. Ils sont laïques et entendent donner le ton de la moralité publique. Longtemps, ces messieurs ont cherché la bénédiction de l'Église, jamais ne l'ont obtenue. Promouvant pudibonderie subjective, ils s'octroient bientôt le droit de faire fouetter les femmes de mauvaises vies. Mais s'offusquant aussi, d'actes de charité distribués sans confession, reprochant à l'Église d'être trop bonne. Pensant pouvoir se soustraire aux querelles qui leur étaient faites, en raison de leurs incursions intempestives à répétition, dans des affaires auxquelles ils devaient demeurer étrangers, ils crurent bon de s'attacher les services de Vincent De Paul, illustre prélat de Paris, qui finira canonisé. Bien qu'ayant accepté d'intégrer la société, il n'y siégera jamais. Mais, continuant d'étendre leur emprise sur la question des pauvres, ils formèrent l'ambition de les mettre au travail, avec sévérité et force, puisque les malheureux sont coupables de leur misère. Et c'est en cette affectueuse considération de l'âme tourmentée, que ces grands juristes protecteurs de la vie commune, vont élaborer durant neuf ans, ce projet d'Hôpital Général. La conception de celui-ci traversa les règnes. Débutant sa rédaction sous Louis XIII, signé par Louis XIV, lui étant présenté comme solution miracle à l'indigence publique qui accourait les rues depuis la Fronde. La Compagnie s'étant artificiellement associé à l'Église, laisse les prêtres officier les messes, sans avoir la possibilité de pouvoir entendre en confession les renfermés de l'hôpital. Or, l'opacité établit par cette dernière, gestionnaire exclusive du lieu, se défiait de l'autorité Royale. Les magistrats tout puissants et l'Église n'ayant, elle aussi, droit de regard, le Roi Louis XIV, sous l'impulsion de Mazarin, décide la dissolution de la Compagnie du Saint Sacrement.

Du jansénisme à la Révolution

Problème, l'administration de l'hôpital était monopole de la secte. Les Jansénistes ! Ces nouveaux investis des lieux, se montrèrent d'autant plus cruels et insubordonnés, allant jusqu'au mépris des ordres du nouveau Régent Philippe D'Orléans (1710-1723), Louis XIV ayant été rappelé au ciel en 1715. Frappé d'Hérésie par le Pape Clément XI, ils refuseront d'enregistrer au parlement de Paris la bulle Unigenitus. Ces messieurs prétendent êtres plus royaliste que le Roi et plus pape que le Pape et jugeant plus finement que ces deux illustres autorités, du bon fondement des choses. Ils ne cesseront de poser des problèmes, s'opposant puissamment à chaque décision à laquelle ils n'adhèrent pas. Conflit occupant tout le siècle de Louis XV.

Dans cette institution, les juristes jansénistes de Paris ont à charge des milliers de pauvres, rien que sur Paris. Les renfermés sont parfois des familles entières, qui sont séparés dès leur entrée et qui ne se reverront jamais. Ces pauvres âmes sont sous la coupe d'hypocrites noceurs maltraitants, qui agissent sans crainte, puisque les multiples plaintes déposées à leur encontre échouent sur leur bureau. Prônant la mortification de l'esprit et du corps, ils ne seraient être autre chose que de purs débauchés, partageant la couche du personnel féminin des lieux. Faisant aussi régner l'enfermement obligatoire des pauvres gens, sous quelque raisons que ce soit et réprimant sévèrement toute charité extérieure à la leur, sous peine d'amendes. Ces messieurs, ce sont tout simplement accaparé le sort des pauvres de tout le Royaume de France. Après de nombreuses plaintes visant la direction et le personnel de l'Hôpital ; pour détournement de fonds, maltraitance, cruauté et l'hygiène déplorable des lieux, 1740 se termine par ce scandale opposant janséniste et prêtre catholique.

Qui est derrière l'Affaire de l'Hôpital Général

En effet, des jansénistes venant de l'extérieur de Bicêtre en sont venus aux mains avec les prêtres catholiques de l'institut, présent pour l'éducation des enfants de chœurs. Cette altercation est à l'origine de reproche fait aux prêtres d'êtres trop laxistes, de manquer de sévérités et d'attribuer trop facilement les absolutions (quand ceux-ci pouvaient en donner) et affirmant qu'ils pouvaient mieux faire. Le Roi Louis XV, excédé de toutes ces querelles, mandate l'archevêque Christophe de Beaumont, pour le rétablissement de l'ordre en prenant fonction à l'Hôpital Général. Cela fait, aussitôt l'encadrement et la Supérieure responsable de l'ensemble des sites de l'institut plient bagages, criant ne vouloir être sous l'autorité du prélat. S'ensuit une élection pour déterminer la remplaçante de Madame tout juste partie. Une amie de l'archevêque, Madame Moysan fut élue. Ce qui ne plu à l'administration, qui se mit en grève. Le parlement fit de même, ne voulant plus s'occuper de l'Hôpital et refusant toute activité de justice. Le Roi rétabli l'ordre, mais dû redonner le pouvoir aux jansénistes du parlement et exila Monseigneur de Beaumont dans le sud du Royaume. Les jansénistes pouvaient désormais assurer seul le droit de gestion religieuse des renfermés. Dictant qui devaient aller en confession et qui ne le devait pas. Et c'est Nicolas Restif De La Bretonne qui nous en livre la raison. Ayant été enfant de chœur, il dénonce dans son ouvrage, les pratiques pédérastiques pratiquées sur les enfants de chœur par les jansénistes protégés par le parlement. Voilà, pourquoi, prêtres et jansénistes en étaient venus aux mains, l'esprit catholique ne pouvait tolérer pareille ignominie.

Selon, De La Bretonne toujours, les officières elles-mêmes se faisaient rendre des services sexuels actifs et passifs. Nous avouant, que lui-même, couchait avec l'ancienne Supérieure, ajoutant que tous les enfants de chœurs étaient la proie des pédophiles jansénistes. Raison pour laquelle l'administration de l'hôpital exigeait sans concession, la direction exclusive des âmes. Pas de confession, pas de scandale. Mais cela n'est que le début. Marion Sigaut, ayant travaillé dix ans aux archives de France, met à jour un vaste trafic d'enfants, de prostitution, d'enlèvements d'enfants et de disparitions douteuses (2000 en dix ans !). Elle y découvre également, un pourcentage élevé de mort chez les enfants transférés de sites en sites, trajets durant lesquels 30% des enfants disparaissent ou n'arrivent qu'un ou deux jours plus tard. Alors qu'un seul petit kilomètre sépare les deux établissements en charge des transferts… C'est le début d'une suite d'affaires dont Marion nous éclaire par la commission d'un ouvrage intitulé « La marche rouge ».

Article signé : Benjamin Aubert.

L’article Wikipedia sur l’hôpital Général :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hôpital_général_de_Paris

Les 8 vidéos sur la Marche rouge de Marion Sigaut sur sa chaîne YouTube Officielle :
https://youtube.com/@MarionSigautOfficiel?si=KovWSfzwf2N5QFcJ

La conférence du 7 Août 2023 intitulée : « Les enlèvements institutionnels d’enfants, d’hier à aujourd’hui. » YouTube.

La conférence du 3 Avril 2023 intitulée : « Le trafic d’enfants pauvres, le précédent historique. » YouTube.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Témoignages
Frais de port offerts dès 60€
Paiement 100% sécurisé
Livraison dans le monde entier
Fabriqué en France

de Clovis à Louis XVI

Email : contact@editions-voxgallia.fr
Retrouvez-nous sur
Soutenez-nous
Paiements acceptés
© ÉDITIONS VOXGALLIA 2024
crossmenu
0