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Histoire de la charité au Moyen Âge - Tome 2
Publié le
31/01/2022

Saint Martin de Tours, apôtre des Gaules

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Saint Martin naquit vers la fin de l’année 316 ou dans la première moitié de l’année 317. La date de cet événement, qui devait avoir tant d’influence sur les destinées de la Gaule, a été très controversé. Quelques historiens ont été jusqu’à la placer vingt ans plus tard, sans raison décisive. Cependant les indications positives de Grégoire de Tours, reposant sur la tradition de son Église, peut-être aussi sur des diptyques que l’on y conservait, et un synchronisme certain fourni par Sulpice Sévère, le biographe contemporain du saint, s’accordent sur ce point capital : or cet heureux accord est trop rare pour que l’on n’y ait pas égard, et il doit inspirer confiance à la critique. On pourrait peut-être préciser davantage, et circonscrire l’intervalle dans lequel a dû se produire l’événement entre le 8 novembre 316 et le 25 juillet 317 ; mais il serait inutile d’en demander plus long aux sources trop avares que nous possédons : le jour et l’heure sont demeurés le secret de Dieu.

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À cette époque, l’ère des persécutions était close ; la paix était rendue à l’Église. Il y avait dix ans que le grand Constantin était arrivé à l’empire ; il y avait quatre ans qu’il avait écrasé son compétiteur Maxence en arborant
sur ses étendards la croix, qui devait désormais gouverner le monde. Assez de martyrs avaient versé leur sang pour établir le règne du Christ : après ces glorieux vainqueurs il fallait à la société nouvelle des organisateurs puissants.
L’heure des grands pontifes avait sonné ; le siècle des Athanase, des Ambroise, des Augustin venait de s’ouvrir.
En répartissant ces lumières de l’Église entre les différents peuples, Dieu ne pouvait oublier la Gaule : c’est pourquoi
venait au monde, à ce moment même, un enfant ignoré, qu’elle devait bientôt saluer comme un soleil levant.
Cet enfant n’était pourtant pas le sien. Il naissait en pays étranger, bien loin derrière la chaîne des Alpes et ses ramifications multiples, sur la terre généreuse qui devait produire un jour les saint Étienne et les sainte Elisabeth,
et d’où étaient sortis déjà les empereurs Aurélien, Probus, Claude le Gothique, Constance Chlore. La Pannonie
était surnommée, pour ce motif, le berceau des Césars : la Hongrie pourrait s’appeler le berceau des héros chrétiens.
Cette contrée appartenait à l’empire romain depuis Tibère.

Sa population était assez hétérogène. Elle se composait principalement d’une partie de la grande tribu des Slaves
illyriens, établis depuis un âge reculé sur les rives du Danube. Aussi les historiens des pays slaves ont-ils revendiqué
avec un légitime orgueil saint Martin pour un des leurs. La Pannonie et la Dacie, disent-ils, étaient couvertes, avant la conquête romaine, des rameaux de cette race innombrable. Auguste et surtout Trajan y envoyèrent des armées romaines, des colons romains, mais qui ne se fondirent pas avec la population indigène ; car le nom de Trajan, qui
ailleurs éveille des idées de clémence, est demeuré jusqu’à nos jours chez les Slaves, particulièrement en Serbie et en
Bulgarie, le synonyme de monstre inhumain, et n’évoque que le souvenir d’une lutte nationale. Les Suèves aussi auraient appartenu à cette race, et c’est pourquoi le culte de saint Martin de Tours, apporté chez eux par saint Martin
de Braga, son compatriote, y fut adopté avec empressement. Le nom même de Braga (Portugal) serait l’équivalent
de Praha ou Prague (Bohême). D’autres vocables intimement liés à l’histoire de l’évêque de Tours semblent d’origine slave : la difficulté d’expliquer à l’aide des seules racines celtiques les mots Ligugé (Locoteiacum), Andeltham ou Andethanna, disparaît si l’on a recours à la langue des anciens Pannoniens, dans laquelle Luzice signifie un
pays agréable et fertile, et Andeltham, un lieu où l’ange est apparu ; ce qui se rapporterait parfaitement au site du monastère fondé en Poitou par notre grand saint et à l’endroit où un ange est venu le consoler à sa sortie de Trêves. Enfin (dernier argument) Martin, durant sa longue carrière, a montré dans son extérieur comme dans sa conduite le caractère slave. Les auteurs anciens dépeignent les hommes de cette nation comme des gens simples, pacifiques, pieux, habitant des cabanes et cultivant les champs, honorant les dieux sous le ciel et n’ayant pas de sacrifices sanglants : tous ces traits conviennent également à sa figure. Tels sont les motifs invoqués récemment à l’appui de cette thèse par le docteur Riha, de Budvice.49 Quelques-uns sembleront peut-être un peu singuliers. Expliquer la vocation d’un moine et le genre de vie d’un apôtre par le caractère général de sa nation serait une hardiesse digne de ces profonds Allemands, qui cherchent des raisons matérielles au moindre phénomène moral. Mais, du reste, le savant
Bohémien ne va pas tout à fait jusque-là ; et il convient ailleurs que l’on retrouve chez son héros l’influence des trois races slave, romaine et gauloise.

Que ceux qui ont dépensé leur sang ou leurs forces à dompter les envahisseurs barbares, dernière réserve du paganisme, les saint Remi, les saint Vaast, les saint Éleuthère, les saint Avite, les saint Colomban, les saint Riquier, les saint Valéry, les saint Germain, les saint Aignan, les saint Loup, l’ont eu pour père et pour initiateur ? que tous ceux, en un mot, qui ont contribué à fonder la France catholique, cette grande et magnifique institution du suprême organisateur des sociétés humaines, procèdent directement de lui ?

Éditions Voxgallia
Prix : 20€


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