Dans cette époque troublée où l’on détruit les statues, falsifie les manuels d’histoire et où l’on confond progrès avec nihilisme, il devient urgent de revenir aux fondements de notre civilisation. Parmi les principes cardinaux de l’édifice monarchique français, la primogéniture – ce droit sacré de l’aîné à hériter du trône – tient une place centrale. Ce principe, bien loin d’être une simple règle de succession, est le reflet d’un ordre naturel, voulu par Dieu, respecté par les hommes d’honneur, et garant de la stabilité politique du royaume.
La primogéniture n’est pas une invention arbitraire. Elle s’enracine profondément dans la loi naturelle et dans l’enseignement de l’Église. Dès l’Ancien Testament, Dieu choisit l’aîné Isaac pour recevoir la bénédiction d’Abraham (Genèse 21,12), puis Jacob sur Ésaü, non selon la chair mais selon son dessein. Cette prééminence accordée à l’aîné n’est donc pas qu’une affaire d’ordre social, mais relève d’une logique théologique : le droit d’aînesse reflète une hiérarchie voulue par Dieu.
En France, cette tradition s’est institutionnalisée sous la dynastie capétienne. Hugues Capet, en 987, ne fonde pas une dynastie au gré d’un plébiscite populaire : il transmet la couronne à son fils Robert par désignation anticipée. Puis, au fil des siècles, cette transmission devient héréditaire et automatique. L’aîné des fils du roi est désigné « dauphin » – du latin delphinus, symbole christique. Ainsi, la monarchie française devient un véritable sacerdoce dynastique, où le fils aîné est formé dès le berceau pour recevoir l’onction de Reims.
« Ce n’est pas le peuple qui fait le roi, c’est Dieu. Et Dieu choisit par la naissance », écrivait Joseph de Maistre dans ses Considérations sur la France.
Cette vérité, inacceptable pour le rationalisme niveleur des Lumières, est pourtant celle qui assura à la France sa stabilité pendant près d’un millénaire.
La République, dans son instabilité constitutionnelle chronique (nous en sommes à la cinquième mouture en deux siècles), n’a cessé de démontrer les dangers d’un pouvoir issu de la passion populaire. À l’inverse, la monarchie, par la primogéniture, garantissait la continuité de l’État dans la personne du roi.
Le roi ne meurt jamais, dit-on. En effet, à la mort du roi, son successeur est déjà désigné. Le trône ne souffre d’aucun vide, car la succession est immédiate et naturelle.
Prenons l’exemple tragique de la succession de Charles VI. Alors que la folie du roi semait le trouble, la loi salique – qui interdit aux femmes de transmettre le trône – empêcha la mainmise des Anglais, malgré les prétentions d’Henri V. C’est sainte Jeanne d’Arc, en envoyée divine, qui rétablit cet ordre sacré en guidant le dauphin Charles VII vers son sacre à Reims. Quelle ironie tragique que les révolutionnaires, quelques siècles plus tard, aient voulu décapiter ce même ordre au nom d’une république jamais capable de durer !
Dans l’Europe féodale, de nombreux royaumes furent affaiblis par le partage des terres entre les héritiers mâles. L’Empire carolingien s’effondra ainsi sous le poids de ses divisions. À l’inverse, la monarchie capétienne choisit de ne pas diviser le royaume. Le trône n’est pas un bien patrimonial, il est une mission.
Louis IX (Saint Louis), canonisé par l’Église, refusa de céder aux tentations du partage égalitaire entre ses fils. Il réserva le trône à son fils aîné, Philippe III, et pourvut ses autres enfants de terres secondaires sans jamais leur permettre de revendiquer le sceptre royal. La paix du royaume en dépendait. Il savait, comme l’Évangile l’enseigne, que « tout royaume divisé contre lui-même est voué à la ruine » (Matthieu 12,25).
Loin d’être une injustice, cette transmission unique est une responsabilité sacrée. L’aîné n’est pas privilégié : il est chargé. Il doit régner, juger, servir. L’éducation des dauphins fut toujours une affaire sérieuse, souvent tragique : regardons la mort précoce du dauphin Louis-Ferdinand, père de Louis XVI, mort d’épuisement à 36 ans sous le poids de l’éducation monarchique.
Ce n’est pas un hasard si la Révolution française s’attaqua d’abord à la monarchie héréditaire. Elle voulait abolir la primogéniture parce qu’elle voulait abolir l’idée même d’ordre naturel. Par la suppression des majorats et la division obligatoire des héritages, les révolutionnaires semèrent le chaos dans les campagnes, provoquant l’émiettement des patrimoines familiaux.
Plus grave encore, ils exécutèrent Louis XVI, l’aîné légitime, puis emprisonnèrent son fils Louis XVII, véritable roi selon la loi salique. Ce dernier mourut martyr à 10 ans, dans une geôle républicaine, sous les coups de ses bourreaux. L’ordre dynastique fut brisé par une poignée de conspirateurs, rejetant l’ordre divin au profit de la volonté populaire – ce faux dieu capricieux et instable.
Il est édifiant de comparer cette tragédie à l’attitude de Charles X, dernier roi sacré à Reims en 1825, qui refusa de régner par la force contre son peuple, préférant l’exil à la guerre civile. C’est dans cette fidélité au devoir royal que l’on reconnaît la noblesse du sang capétien.
Le principe monarchique, et en son cœur la primogéniture, n’est pas seulement politique : il est profondément spirituel. Le roi, l’aîné, image du Père, transmet l’autorité. Le fils, héritier de cette autorité, l’assume dans l’obéissance. Le peuple, quant à lui, participe à cette vie commune, dans une communion d’ordres et de vocations. Cette harmonie trinitaire, reflet imparfait du mystère divin, s’oppose à l’individualisme anarchique de la démocratie moderne.
Les constitutions successives de la République, leurs révisions permanentes, leurs majorités éphémères et leurs présidents désavoués ne produisent que confusion. En face, la monarchie, par la primogéniture, offrait une transmission paisible, une autorité indiscutable, une fidélité à l’histoire.
En ces temps où l’on refuse l’héritage, où l’on brûle les manuels, où l’on renie ses ancêtres, la primogéniture nous rappelle que toute société saine repose sur la transmission. Refuser la primogéniture, c’est refuser le père, le passé, le principe. C’est pourquoi la monarchie reste une réponse actuelle à notre crise de civilisation.
Comme le disait le Comte de Chambord, héritier légitime des rois de France :
« Je suis le roi légitime ; je suis le roi du droit. Je ne suis pas le roi de la révolution. »
Cette fidélité à la loi naturelle, à la filiation, à l’ordre voulu par Dieu, est aujourd’hui un acte de résistance. La primogéniture n’est pas une relique : elle est une promesse.
Revenir à la primogéniture, ce n’est pas céder à la nostalgie. C’est refuser la déconstruction, refuser l’arbitraire, refuser les illusions d’une République instable et désincarnée. C’est redonner à la France un centre, un cœur battant, une lignée visible et responsable.
Notre époque, avide de repères, n’a pas besoin d’une énième réforme constitutionnelle. Elle a besoin d’un roi. Un roi issu de la primogéniture capétienne, élevé dans le devoir, lié à Dieu, enraciné dans l’histoire, fidèle à la France éternelle.
En défendant la primogéniture, nous défendons bien plus qu’un système de succession : nous défendons un monde. Un monde où l’on respecte le père, le fils, le roi, le prêtre. Un monde où la France n’est pas un territoire à gérer, mais une mission à transmettre.
"Vous devez dire aux Français qu'ils fassent leurs trésors des Testaments de Saint Remi, de Charlemagne, de Saint Louis, qui se résument par ces mots si souvent répétés par l'Héroïne d'Orléans : Vive le Christ qui est Roi des Francs ! " À ce titre seulement la France est grande parmi les nations. À cette clause, Dieu la protégera et la fera libre et glorieuse.
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