Contrairement à l’idée répandue que les hommes et femmes du Moyen Âge passaient leur vie à peiner sous le poids du labeur, les loisirs et divertissements étaient une part intégrante de leur quotidien. Même si la majorité de la population appartenait à la classe paysanne, souvent dépeinte comme courbée sous les exigences des seigneurs et du clergé, cette vision est un raccourci qui ne rend pas justice à la richesse culturelle et festive de cette époque. Les activités de détente étaient variées, influencées par les saisons, les régions et les circonstances sociales. Explorons cette vie de plaisirs simples, mais essentiels.
Une des grandes sources de distraction pour le peuple était les nombreuses fêtes religieuses, qui ponctuaient l’année. L’Église était au cœur de la société médiévale et instaurait des jours chômés où le travail des champs était suspendu. Selon certains historiens, un paysan pouvait disposer de plus de cent jours de congé par an grâce aux différentes fêtes.
Les fêtes étaient souvent liées aux cycles agricoles. Par exemple, les moissons étaient suivies de grandes célébrations où l'on partageait des festins et où l'on organisait des danses. Dans la région de la Beauce, les paysans avaient pour coutume de fabriquer une énorme poupée de paille, surnommée la « gerbe du roi », qu’ils promenaient dans le village pour marquer la fin des récoltes.
Une des fêtes les plus populaires était le Carnaval, période de renversement des rôles et d’exubérance avant le Carême. En Provence, des mascarades et des défilés étaient organisés, et il était courant de voir des paysans se déguiser en nobles ou en animaux pour provoquer des rires et des échanges amusants. Comme l’écrivait le chroniqueur Philippe de Novare :
« Quand vient le Carnaval, le monde s’inverse, les riches deviennent pauvres et les pauvres se prennent pour des rois. »
Le Moyen Âge voyait également un large éventail de jeux et d’activités physiques. Les jeux de balles, ancêtres du football ou de la paume, étaient extrêmement populaires. En Normandie, par exemple, des villages entiers se défiaient lors de parties où tous les coups étaient permis. Ces « soules » étaient à la fois sport et spectacle, attirant une grande foule de spectateurs.
Dans le sud de la France, le jeu de la « quintaine » – un exercice de chevalerie consistant à frapper une cible en bois avec une lance – était adapté pour les paysans sous une forme plus simple. Les jeunes hommes concouraient à pied et rivalisaient d’adresse, sous les encouragements bruyants des habitants.
Des jeux plus calmes occupaient également les soirées et les hivers. Les dés et les jeux de table, semblables au backgammon ou aux dames, étaient appréciés dans tout le royaume. En Auvergne, une anecdote raconte que des bergers jouaient au « hnefatafl », un jeu stratégique d’origine nordique, introduit par les invasions vikings.
La musique était omniprésente dans la vie quotidienne du peuple médiéval. Les instruments comme la vielle, la flûte, le tambourin et la cornemuse accompagnaient les festivités et les réunions informelles. Dans le Languedoc, les troubadours étaient réputés pour leurs chansons épiques ou d’amour. Leur art fascinait les foules : ils parcouraient les villages, chantant les exploits chevaleresques et les histoires d’amour tragiques.
Quant à la danse, elle était souvent collective. Les caroles, ces rondes dansées où hommes et femmes se tenaient par la main, étaient très populaires dans le nord de la France. En Bretagne, la danse bretonne, avec ses mouvements répétitifs et ses rythmes, rassemblait les villageois pendant des heures.
L’importance de la musique et de la danse dans les divertissements se reflète dans cette citation tirée d’un manuscrit du XIVᵉ siècle : « Celui qui danse chasse le souci, et celui qui chante oublie la faim. »
Raconter des histoires était une des grandes joies des soirées médiévales. Le long des cheminées, pendant les longues nuits d’hiver, les familles et les voisins se regroupaient pour écouter des contes merveilleux. Ces récits mêlaient souvent des éléments fantastiques à des leçons de morale. Dans les Alpes, les « contes de la marmotte » étaient particulièrement appréciés, mettant en scène des animaux astucieux ou rusés.
Les foires et les marchés étaient également l’occasion d’assister à des spectacles de jongleurs, équilibristes et montreurs d’animaux. En Champagne, lors de la célèbre foire de Troyes, des troubadours exécutaient des pièces de théâtre appelées « mystères », racontant des épisodes de la Bible ou des vies de saints.
Certaines activités considérées comme réservées à la noblesse étaient parfois pratiquées par les paysans. La chasse, bien que strictement réglementée, était une source de plaisir et de nourriture pour ceux qui pouvaient contourner les interdictions. Dans les forêts du Périgord, les villageois organisaient des chasses collectives au petit gibier, bien qu’ils risquaient de lourdes amendes.
La pêche, en revanche, était une activité plus accessible. Sur les bords de la Loire ou du Rhin, il n’était pas rare de voir des familles passer une journée à tendre leurs filets ou à pratiquer la pêche à la ligne. Ces moments étaient autant d’occasions de partage que de distraction.
Le peuple médiéval savait trouver du bonheur dans les petits plaisirs de la vie. Les repas, même frugaux, devenaient des instants de convivialité. Une soupe partagée, une miche de pain et une cruche de vin étaient souvent accompagnés de chants ou de discussions animées.
Un moine du XIIIᵉ siècle notait dans son journal : « Le paysan n’a peut-être pas la richesse des seigneurs, mais il possède la joie du pain chaud, du ciel clair et du rire des enfants. » Cette citation résume bien l’état d’esprit des gens de l’époque, capables d’apprécier ce que la nature et la communauté leur offraient.
Si le Moyen Âge était indéniablement marqué par les contraintes du labeur, il serait injuste de ne pas reconnaître la place importante des loisirs et du divertissement dans la vie des classes populaires. Qu’il s’agisse de fêtes religieuses, de jeux, de musique ou de contes, le peuple médiéval savait créer des moments de joie et de partage, souvent en communion avec son environnement et ses traditions. Ainsi, au-delà des champs et des corvées, c’était une vie riche de sens et de plaisirs simples qui animait les villages et les campagnes de la France médiévale.
L’ère chrétienne comprend dix-neuf siècles. Sur ces dix-neuf siècles, le Moyen Âge féodal et monarchique en comprend dix, plus de la moitié. Qu’a été et qu’a produit cette période de tout un millénaire ? La question est controversée parce que l’Église, instituée par Jésus-Christ pour évangéliser le monde
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