Alors que la République française commémore chaque 14 juillet la prise de la Bastille — événement qui inaugura une ère de sang, de persécutions et de reniements —, le Français catholique se souvient d’un tout autre anniversaire. Car c’est en ce jour que l’Église célèbre un de ses plus lumineux docteurs : saint Bonaventure, le « Docteur séraphique », gloire de l’Université de Paris et lumière de la théologie chrétienne. Il est plus que temps de détourner nos regards des fastes républicains pour fixer notre attention sur ce géant de sainteté et de science, qui incarne, à lui seul, la grandeur spirituelle de la France du Moyen Âge.
Jean de Fidanza, futur Bonaventure, naquit vers 1217 dans le petit bourg de Bagnoregio, en Italie. Fils de Jean Fidanza et de Marie Ritella, il reçut au baptême le nom de Jean. Dès sa jeunesse, il fut l’objet de la bienveillance divine : guéri d’une grave maladie par l’intercession de saint François d’Assise, il conserva toute sa vie une piété fervente et une reconnaissance profonde envers le Poverello.
Vers 1235, le jeune homme rejoignit l’ordre franciscain. C’est alors qu’il prit le nom de Bonaventure — certains auteurs rapportent que saint François, ayant guéri l’enfant, s’était écrié : « O buona ventura ! » (Quelle heureuse fortune !). Doté d’une intelligence remarquable et d’une humilité profonde, Bonaventure fut envoyé à Paris, alors centre intellectuel de la chrétienté.
Au XIIIe siècle, l’Université de Paris n’était pas seulement un foyer de savoir, mais un véritable temple de la vérité révélée. Elle attirait de toutes les provinces de la chrétienté des esprits avides de lumière. On y enseignait la théologie, la philosophie, le droit canonique, dans le respect des enseignements de l’Église. Paris était alors, selon le mot d’un contemporain, la cité du Livre, où la raison s’agenouillait devant la foi.
Saint Bonaventure y fut d’abord étudiant, puis maître en théologie. Il suivit les cours du grand Alexandre de Halès avant de se distinguer lui-même par la clarté de son enseignement et la sainteté de sa vie. C’est à Paris qu’il rédigea ses œuvres majeures, qui allaient profondément marquer la pensée chrétienne.
En 1257, à l’âge de quarante ans, Bonaventure fut élu ministre général des Frères mineurs. Dès lors, il dut concilier la charge du gouvernement de l’ordre avec celle de maître à Paris. Dans ses écrits comme dans son enseignement, il unissait rigueur intellectuelle et ferveur mystique.
Saint Bonaventure était appelé Docteur séraphique en raison de l’ardeur de sa charité et de l’élévation de sa contemplation. Ses œuvres témoignent de cette double vocation : conduire l’intelligence vers la vérité, et le cœur vers l’amour de Dieu.
Contrairement à l’approche plus analytique de saint Thomas d’Aquin, son contemporain, Bonaventure faisait toujours primer l’illumination intérieure sur la démonstration rationnelle. Pour lui, la science n’avait de sens que si elle conduisait à Dieu. Dans son Itinerarium mentis in Deum (L’itinéraire de l’âme vers Dieu), il trace les étapes par lesquelles l’âme s’élève, de la contemplation des créatures à l’union avec le Créateur.
Il écrivait :
« Si tu veux savoir comment cela se fait, interroge la grâce et non la science, le désir et non l’intelligence, le gémissement de la prière et non le zèle de la lecture ; l’Époux et non le maître ; Dieu et non l’homme ; l’obscurité et non la clarté ; non la lumière mais le feu qui embrase tout et transporte en Dieu. »
Ce ton mystique, si caractéristique de Bonaventure, inspirera plus tard les grands spirituels chrétiens, de sainte Thérèse d’Avila à saint Jean de la Croix.
Saint Bonaventure n’enseignait pas pour briller, mais pour édifier. À l’Université de Paris, il s’efforçait de ramener les débats scolastiques à leur fin dernière : la connaissance de Dieu. Il combattit les erreurs naissantes, comme celles de certains maîtres trop séduits par les philosophies païennes. En particulier, il s’opposa avec fermeté aux excès de l’averroïsme latin, qui prétendait introduire dans la chrétienté des doctrines contraires à la foi.
À travers Bonaventure, c’est toute l’Université médiévale que nous redécouvrons : ce modèle de l’intelligence soumise à la Révélation. À Paris, la théologie régnait en reine des sciences ; et les autres disciplines s’ordonnaient à elle. Les maîtres n’avaient d’autre ambition que de servir l’Église, et les étudiants formaient une jeunesse ardente, prête à défendre la foi contre les erreurs.
L’Université de Paris fut ainsi l’une des gloires de la France catholique : un foyer de vérité, d’où partirent les grandes missions intellectuelles et spirituelles du Moyen Âge.
Le siècle de saint Bonaventure vit se lever de nombreuses tempêtes. L’infiltration des philosophies étrangères, la tentation de la raison autonome, les tensions entre ordres mendiants et clergé séculier : autant de défis que l’Université dut affronter. Bonaventure, par sa sagesse et sa modération, contribua à apaiser ces troubles.
Il fut un artisan de paix dans les querelles qui opposèrent parfois les Franciscains et les Dominicains aux maîtres séculiers. À ce titre, il incarna l’idéal même du maître chrétien : un homme de science, mais surtout un homme de Dieu.
Les catholiques français ont bien des raisons de détourner leur regard des feux d’artifice républicains pour célébrer, ce jour-là, la lumière d’un saint. Car la République du 14 juillet, fille des Lumières dévoyées, a renversé les autels et décapité les rois. Saint Bonaventure, lui, nous rappelle la vocation authentique de la France : celle d’être la fille aînée de l’Église, la servante de la vérité et de la charité.
En fêtant saint Bonaventure, les Français renouent avec leur véritable héritage : non celui des clubs jacobins et des tribunaux révolutionnaires, mais celui des écoles catholiques, des universités où l’on enseignait à aimer Dieu, des sanctuaires où l’on priait pour le salut du royaume.
Aujourd’hui encore, saint Bonaventure enseigne aux intellectuels chrétiens à ne pas séparer la science de la foi. Son exemple rappelle aux éducateurs que le savoir ne sauve pas l’âme s’il ne mène à Dieu. Son esprit franciscain, fait de pauvreté, d’humilité et de ferveur, offre un remède à la vanité des sciences modernes et à l’orgueil des philosophies athées.
Plus encore, saint Bonaventure nous apprend que toute vraie réforme commence par la conversion des cœurs. Alors que la France traverse une crise spirituelle profonde, il nous invite à rétablir, dans nos écoles, nos universités, nos familles, ce lien vital entre la lumière de la raison et la lumière de la foi.
On rapporte que saint Bonaventure, interrogé un jour sur ses nombreuses œuvres, montra un crucifix et déclara :
« Voilà mon livre : c’est là que j’apprends toute sagesse. »
Un autre récit, plus légendaire, veut qu’alors qu’on venait l’avertir qu’il venait d’être nommé cardinal par le pape Grégoire X, on le trouvât occupé à laver la vaisselle du couvent. Le saint pria qu’on laisse le chapeau cardinalice accroché à un arbre jusqu’à ce qu’il eût terminé son humble tâche.
Parmi les œuvres majeures de Bonaventure, mentionnons :
Toutes ces œuvres manifestent une rare unité : celle d’un docteur qui n’a écrit que pour élever les âmes vers Dieu.
En ce 14 juillet, laissons donc les Français égarés célébrer leurs idoles révolutionnaires. Quant aux Français catholiques, qu’ils lèvent les yeux vers saint Bonaventure : il leur rappelle la vocation sacrée de leur patrie, celle d’être un phare de foi et de charité dans le monde.
Que ce Docteur séraphique, dont la doctrine fit la gloire de l’Université de Paris, inspire nos intelligences et embrase nos cœurs !
Je voulais vous remercier, pour vos vidéos et vos ouvrages. Vous avez permis une très ferme réconciliation entre notre Histoire Française, notre Culture et moi même qui en été totalement désintéressé. Plus qu'une réconciliation d'ailleurs, l'Histoire (recadrée délestée de toute idéologie Républicaine) est devenue une passion. Soit...ce n'est pas le plus important. Vous avez surtout contribué à ma profonde conversion vers la véritable Foi chrétienne et Catholiques. Soyez bénie. Cordialement.
Votre fichier audio de Saint Louis est vraiment très intéressant et passionnant. Les faits sont bien relatés et c'est très plaisant à écouter
Grâce à vos publications je me suis forgé une culture et une maitrise de l'histoire que je n'aurais pas acquis avec l'éducation nationale.
Merci !
Mille mercis pour tout ce que vous faites, et lorsque le Lys reviendra en France, c’est-à-dire bientôt, vous pourrez être fier d’y avoir contribué
Et bien juste pour vous dire que vous faites un travail formidable, saint, j'ai même envie de dire. Je n'ai pour l'instant que deux livres de votre collection mais je compte bien en ajouter d'autres prochainement. Merci car je peux, grâce à vous, approfondir sérieusement mes connaissances avec des livres toutefois très accessibles.
Merci pour votre travail ! Il est précieux !
Merci pour tout, j'adore vos livres.
Merci pour ce travail magnifique qu'est de réhabiliter l'histoire de France
Je veux vous remercier particulièrement pour votre beau et admirable travail d'excellentes publications dont notre foyer bénéficie.
J'aimerais vous remercier, car grâce à vous, je redécouvre (et étudie) avec joie la beauté de l'Histoire de la France, la grandeur de la Fille Aînée de l'Église (qui je l'espère, retrouvera ses lettres de noblesse et sa Foi).
J'ai acheté plusieurs livres de Vox Gallia à la librairie Les Deux Cités à Nancy, et je n'ai pas regretté mes achats.
Continuez à faire de si beaux livres !
Je vous remercie pour votre travail et les ouvrages passionnants proposés
Merci pour votre travail de réédition, je viens de finir le péril cathare que j'ai beaucoup apprécié. Ces lectures me font découvrir à quel point nous avons une belle et grande histoire. Merci à vous.
Merci beaucoup pour votre travail. C'est toujours un plaisir de commander un livre de votre édition !
Des livres de qualité je recommande fortement pour les passionnés d'histoire de France
impeccable pour nos jeunes à qui l'éducation nationale supprime des pans entiers de notre histoire.
Je voulais vous remercier, pour vos vidéos et vos ouvrages. Vous avez permis une très ferme réconciliation entre notre Histoire Française, notre Culture et moi même qui en été totalement désintéressé. Plus qu'une réconciliation d'ailleurs, l'Histoire (recadrée délestée de toute idéologie Républicaine) est devenue une passion. Soit...ce n'est pas le plus important. Vous avez surtout contribué à ma profonde conversion vers la véritable Foi chrétienne et Catholiques. Soyez bénie. Cordialement.
Votre fichier audio de Saint Louis est vraiment très intéressant et passionnant. Les faits sont bien relatés et c'est très plaisant à écouter
Grâce à vos publications je me suis forgé une culture et une maitrise de l'histoire que je n'aurais pas acquis avec l'éducation nationale.
Merci !
Mille mercis pour tout ce que vous faites, et lorsque le Lys reviendra en France, c’est-à-dire bientôt, vous pourrez être fier d’y avoir contribué
Et bien juste pour vous dire que vous faites un travail formidable, saint, j'ai même envie de dire. Je n'ai pour l'instant que deux livres de votre collection mais je compte bien en ajouter d'autres prochainement. Merci car je peux, grâce à vous, approfondir sérieusement mes connaissances avec des livres toutefois très accessibles.
Merci pour votre travail ! Il est précieux !
Merci pour tout, j'adore vos livres.
Merci pour ce travail magnifique qu'est de réhabiliter l'histoire de France
Je veux vous remercier particulièrement pour votre beau et admirable travail d'excellentes publications dont notre foyer bénéficie.
J'aimerais vous remercier, car grâce à vous, je redécouvre (et étudie) avec joie la beauté de l'Histoire de la France, la grandeur de la Fille Aînée de l'Église (qui je l'espère, retrouvera ses lettres de noblesse et sa Foi).
J'ai acheté plusieurs livres de Vox Gallia à la librairie Les Deux Cités à Nancy, et je n'ai pas regretté mes achats.
Continuez à faire de si beaux livres !
Je vous remercie pour votre travail et les ouvrages passionnants proposés
Merci pour votre travail de réédition, je viens de finir le péril cathare que j'ai beaucoup apprécié. Ces lectures me font découvrir à quel point nous avons une belle et grande histoire. Merci à vous.
Merci beaucoup pour votre travail. C'est toujours un plaisir de commander un livre de votre édition !
Des livres de qualité je recommande fortement pour les passionnés d'histoire de France
impeccable pour nos jeunes à qui l'éducation nationale supprime des pans entiers de notre histoire.