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Publié le
14/07/2025

Le 14 juillet : non pas la République, mais saint Bonaventure à honorer

Alors que la République française commémore chaque 14 juillet la prise de la Bastille — événement qui inaugura une ère de sang, de persécutions et de reniements —, le Français catholique se souvient d’un tout autre anniversaire. Car c’est en ce jour que l’Église célèbre un de ses plus lumineux docteurs : saint Bonaventure, le « Docteur séraphique », gloire de l’Université de Paris et lumière de la théologie chrétienne. Il est plus que temps de détourner nos regards des fastes républicains pour fixer notre attention sur ce géant de sainteté et de science, qui incarne, à lui seul, la grandeur spirituelle de la France du Moyen Âge.

Saint Bonaventure : un modèle pour la France catholique

De Bagnoregio à Paris : un destin providentiel

Jean de Fidanza, futur Bonaventure, naquit vers 1217 dans le petit bourg de Bagnoregio, en Italie. Fils de Jean Fidanza et de Marie Ritella, il reçut au baptême le nom de Jean. Dès sa jeunesse, il fut l’objet de la bienveillance divine : guéri d’une grave maladie par l’intercession de saint François d’Assise, il conserva toute sa vie une piété fervente et une reconnaissance profonde envers le Poverello.

Vers 1235, le jeune homme rejoignit l’ordre franciscain. C’est alors qu’il prit le nom de Bonaventure — certains auteurs rapportent que saint François, ayant guéri l’enfant, s’était écrié : « O buona ventura ! » (Quelle heureuse fortune !). Doté d’une intelligence remarquable et d’une humilité profonde, Bonaventure fut envoyé à Paris, alors centre intellectuel de la chrétienté.

L’Université de Paris : cœur de la chrétienté médiévale

Au XIIIe siècle, l’Université de Paris n’était pas seulement un foyer de savoir, mais un véritable temple de la vérité révélée. Elle attirait de toutes les provinces de la chrétienté des esprits avides de lumière. On y enseignait la théologie, la philosophie, le droit canonique, dans le respect des enseignements de l’Église. Paris était alors, selon le mot d’un contemporain, la cité du Livre, où la raison s’agenouillait devant la foi.

Saint Bonaventure y fut d’abord étudiant, puis maître en théologie. Il suivit les cours du grand Alexandre de Halès avant de se distinguer lui-même par la clarté de son enseignement et la sainteté de sa vie. C’est à Paris qu’il rédigea ses œuvres majeures, qui allaient profondément marquer la pensée chrétienne.

Un maître au service de la Vérité

Un docteur séraphique

En 1257, à l’âge de quarante ans, Bonaventure fut élu ministre général des Frères mineurs. Dès lors, il dut concilier la charge du gouvernement de l’ordre avec celle de maître à Paris. Dans ses écrits comme dans son enseignement, il unissait rigueur intellectuelle et ferveur mystique.

Saint Bonaventure était appelé Docteur séraphique en raison de l’ardeur de sa charité et de l’élévation de sa contemplation. Ses œuvres témoignent de cette double vocation : conduire l’intelligence vers la vérité, et le cœur vers l’amour de Dieu.

L’âme franciscaine de la théologie

Contrairement à l’approche plus analytique de saint Thomas d’Aquin, son contemporain, Bonaventure faisait toujours primer l’illumination intérieure sur la démonstration rationnelle. Pour lui, la science n’avait de sens que si elle conduisait à Dieu. Dans son Itinerarium mentis in Deum (L’itinéraire de l’âme vers Dieu), il trace les étapes par lesquelles l’âme s’élève, de la contemplation des créatures à l’union avec le Créateur.

Il écrivait :

« Si tu veux savoir comment cela se fait, interroge la grâce et non la science, le désir et non l’intelligence, le gémissement de la prière et non le zèle de la lecture ; l’Époux et non le maître ; Dieu et non l’homme ; l’obscurité et non la clarté ; non la lumière mais le feu qui embrase tout et transporte en Dieu. »

Ce ton mystique, si caractéristique de Bonaventure, inspirera plus tard les grands spirituels chrétiens, de sainte Thérèse d’Avila à saint Jean de la Croix.

L’enseignant et l’Université

Saint Bonaventure n’enseignait pas pour briller, mais pour édifier. À l’Université de Paris, il s’efforçait de ramener les débats scolastiques à leur fin dernière : la connaissance de Dieu. Il combattit les erreurs naissantes, comme celles de certains maîtres trop séduits par les philosophies païennes. En particulier, il s’opposa avec fermeté aux excès de l’averroïsme latin, qui prétendait introduire dans la chrétienté des doctrines contraires à la foi.

L’Université de Paris et le rayonnement de la France

Une institution au service de la foi

À travers Bonaventure, c’est toute l’Université médiévale que nous redécouvrons : ce modèle de l’intelligence soumise à la Révélation. À Paris, la théologie régnait en reine des sciences ; et les autres disciplines s’ordonnaient à elle. Les maîtres n’avaient d’autre ambition que de servir l’Église, et les étudiants formaient une jeunesse ardente, prête à défendre la foi contre les erreurs.

L’Université de Paris fut ainsi l’une des gloires de la France catholique : un foyer de vérité, d’où partirent les grandes missions intellectuelles et spirituelles du Moyen Âge.

Les combats intellectuels

Le siècle de saint Bonaventure vit se lever de nombreuses tempêtes. L’infiltration des philosophies étrangères, la tentation de la raison autonome, les tensions entre ordres mendiants et clergé séculier : autant de défis que l’Université dut affronter. Bonaventure, par sa sagesse et sa modération, contribua à apaiser ces troubles.

Il fut un artisan de paix dans les querelles qui opposèrent parfois les Franciscains et les Dominicains aux maîtres séculiers. À ce titre, il incarna l’idéal même du maître chrétien : un homme de science, mais surtout un homme de Dieu.

Saint Bonaventure et la France d’aujourd’hui

Pourquoi le fêter le 14 juillet ?

Les catholiques français ont bien des raisons de détourner leur regard des feux d’artifice républicains pour célébrer, ce jour-là, la lumière d’un saint. Car la République du 14 juillet, fille des Lumières dévoyées, a renversé les autels et décapité les rois. Saint Bonaventure, lui, nous rappelle la vocation authentique de la France : celle d’être la fille aînée de l’Église, la servante de la vérité et de la charité.

En fêtant saint Bonaventure, les Français renouent avec leur véritable héritage : non celui des clubs jacobins et des tribunaux révolutionnaires, mais celui des écoles catholiques, des universités où l’on enseignait à aimer Dieu, des sanctuaires où l’on priait pour le salut du royaume.

Bonaventure, modèle pour notre temps

Aujourd’hui encore, saint Bonaventure enseigne aux intellectuels chrétiens à ne pas séparer la science de la foi. Son exemple rappelle aux éducateurs que le savoir ne sauve pas l’âme s’il ne mène à Dieu. Son esprit franciscain, fait de pauvreté, d’humilité et de ferveur, offre un remède à la vanité des sciences modernes et à l’orgueil des philosophies athées.

Plus encore, saint Bonaventure nous apprend que toute vraie réforme commence par la conversion des cœurs. Alors que la France traverse une crise spirituelle profonde, il nous invite à rétablir, dans nos écoles, nos universités, nos familles, ce lien vital entre la lumière de la raison et la lumière de la foi.

Anecdotes et citations

On rapporte que saint Bonaventure, interrogé un jour sur ses nombreuses œuvres, montra un crucifix et déclara :

« Voilà mon livre : c’est là que j’apprends toute sagesse. »

Un autre récit, plus légendaire, veut qu’alors qu’on venait l’avertir qu’il venait d’être nommé cardinal par le pape Grégoire X, on le trouvât occupé à laver la vaisselle du couvent. Le saint pria qu’on laisse le chapeau cardinalice accroché à un arbre jusqu’à ce qu’il eût terminé son humble tâche.

Œuvres principales de saint Bonaventure

Parmi les œuvres majeures de Bonaventure, mentionnons :

  • Itinerarium mentis in Deum (L’itinéraire de l’âme vers Dieu)
  • Commentaire des Sentences de Pierre Lombard
  • Breviloquium (un résumé magistral de la théologie chrétienne)
  • Collations sur les dix commandements
  • Vie de saint François d’Assise

Toutes ces œuvres manifestent une rare unité : celle d’un docteur qui n’a écrit que pour élever les âmes vers Dieu.

Un 14 juillet de lumière

En ce 14 juillet, laissons donc les Français égarés célébrer leurs idoles révolutionnaires. Quant aux Français catholiques, qu’ils lèvent les yeux vers saint Bonaventure : il leur rappelle la vocation sacrée de leur patrie, celle d’être un phare de foi et de charité dans le monde.

Que ce Docteur séraphique, dont la doctrine fit la gloire de l’Université de Paris, inspire nos intelligences et embrase nos cœurs !


Sources

  • Bonaventure, Itinerarium mentis in Deum
  • Étienne Gilson, La philosophie de saint Bonaventure
  • Jacques Le Goff, Saint François d’Assise (chapitres sur Bonaventure)
  • Jean-François Bonnefoy, L’Université de Paris au Moyen Âge
  • Dom Jean Leclercq, Saint Bonaventure et la spiritualité franciscaine
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